Référence agro

Le plan d’actions pour la filière forêt-bois est lancé

Le | Projets-territoriaux

Le 17 octobre, les ministres de l’Agriculture et du Redressement productif ont annoncé la mise en place d’un plan national d’actions pour la filière forêt-bois, dans le cadre de la loi d’avenir agricole et du projet de loi de finances, et à l’occasion de la tenue du Conseil national supérieur de la forêt et du bois. Il est également signé par la ministre du Logement, Cécile Duflot. Le plan se décline en des orientations nationales et régionales. « Ce seront les préfets et les présidents de Région qui seront les acteurs de ce plan décentralisé », a insisté Stéphane Le Foll. Les actions se feront au niveau de groupements d’intérêts économique et environnemental forestier pour une gestion durable du bois, mais également au niveau des industries et de la transformation. Il faut une fiscalité incitative pour que les exploitants mettent leurs productions sur le marché du bois, a par ailleurs expliqué Arnaud Montebourg. Quatre axes stratégiques Quatre axes stratégiques ont été définis : l’affirmation d’une nouvelle dynamique de la filière, les financements publics et privés, la mobilisation de leviers pour aller vers une filière intégrée et l’amélioration de la compétitivité. Parmi les mesures : la création d’un comité stratégique et l’élaboration d’un contrat de filière, la création d’un fonds stratégique de la forêt et du bois dans la loi de finances, la création d’un « Compte d’investissement forestier et d’assurance » au 1er janvier 2014 afin d’encourager la mobilisation des bois et l’investissement en forêt privée, l’amélioration des garanties sur les cautions bancaires pour le financement des achats de bois sur pied, la structuration de clusters et le soutien à l’innovation, le développement d’un plan export, l’engagement d’une réflexion de fonds sur le bois-énergie. Une enveloppe de 30 M€ Les acteurs professionnels scrutent tout particulièrement la partie financière. Les ministres ont indiqué que le fonds stratégique devrait représenter une enveloppe de 30 millions d’euros. Il sera alimenté par la part de la taxe additionnelle sur le foncier non bâti sur les bois et forêts (centimes forestiers) actuellement destinée aux plans pluriannuels régionaux de développement forestier, par des crédits du programme budgétaire « forêt », et par les compensations financières pour changement d’affectation des sols en cas de défrichement. Pour Laurent Denormandie, président de France Bois Forêt et qui représente la filière dans le cadre du Conseil national de la transition écologique, l’ensemble de ces investissements représentent entre 100 et 200 millions d’euros par an. « Le fonds devra être abondé en ce sens », estime-t-il. Alors que la France est le troisième pays forestier de l’Union européenne, elle exporte des grumes et importe massivement des produits issus de la première transformation, entraînant un déficit de 6 milliards d’euros de la balance commerciale de la filière.