Légumineuses, Fileg entame sa deuxième phase entre charte et gouvernance
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Une filière légumineuse territorialisée et durable, avec une répartition équitable de la valeur ajoutée en 2030. Voici en quelques mots l’objectif du projet Fileg, lancé en 2018 par un consortium d’acteurs techniques, scientifiques, économiques et publics (1), et présenté le 4 septembre à Ondes, en Haute-Garonne lors du salon Innov-Agri. « Nous rentrons aujourd’hui dans la deuxième phase du projet, explique Christophe Vogrincic, responsable de la zone Sud pour Terres Inovia et membre du comité de pilotage de Fileg. Après avoir réalisé l’étude de faisabilité, nous savons aujourd’hui que nous pouvons y aller. »
Répondre aux transitions agroécologique et alimentaire
Cinq ateliers, réunissant au total 93 acteurs, ont été réalisés entre janvier et mai 2019 afin de faire un état des lieux des connaissances et élaborer les plans d’actions à mettre en œuvre dans le domaine de la production, de la transformation, de la recherche, de la génétique et des services écosystémiques. Le périmètre est l’Occitanie, les légumineuses à graines, non fourragères, produites de manière conventionnelle et biologique.
« Fileg s’inscrit dans les recommandations de l’Anses, la loi Egalim, le pacte alimentation durable de la région, la concertation nationale sur les protéines végétales et la lutte contre le changement climatique, poursuit Christophe Vogrincic. Si l’objectif des filières est d’améliorer la rentabilité économique des agriculteurs, notamment en connectant l’offre et la demande, les acteurs veulent quant à eux répondre à la transition agroécologique et alimentaire. » Davantage de protéagineux dans les sols et moins de protéines animales pour l’alimentation humaine. « Mais attention, Fileg ne s’oppose pas aux productions animales, bien au contraire : il s’agit pour nous de montrer comment une filière de légumineuses peut contribuer à l’essor des filières d’élevage », précise-t-il.
Plus de 50 services à terme
Cet automne, une charte commune d’engagement sera signée par les différentes têtes de réseau représentant les structures engagées : Coop de France, la Fédération du négoce agricole, les chambres d’agricultures… Chacun des acteurs remplira une lettre individuelle d’engagement précisant sa contribution, en termes de moyens financiers et/ou humains. « Nous pourrons ensuite nous attaquer à la construction de la gouvernance et à l’élaboration des quatre premiers services de Fileg », décrit Christophe Vogrincic. Outil d’évaluation de la demande, cadre référentiel pour un contrat rémunérateur des producteurs, systèmes de partage d’information et de connaissances, et modèle d’acquisition de références scientifiques et techniques devraient donc arriver pour l’été 2020. Au final, Fileg devrait proposer plus de 50 services à l’ensemble des maillons de la chaîne de production.
(1) Terres Univia, Terres Inovia, Cisali, Cité des sciences vertes, Agence Ad’Occ, Inra, Agri Sud-Ouest Innovation, Anils et le ministère de l’Agriculture.