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Les circuits courts à l’aune de l’environnement

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«  La grande diversité des circuits courts ne permet pas de généraliser quant à leur impact sur l’environnement, meilleur ou moins bon que les autres formes de commercialisation », indique l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie dans un avis du 20 avril. Impacts directs et indirects L’Ademe énumère les avantages environnementaux des circuits courts : produits soumis aux règles françaises environnementales souvent plus exigeantes, maintien d’une agriculture périurbaine limitant l’étalement urbain, recherche d’une autonomie alimentaire, réduction des emballages, moindre utilisation des procédés de conservation. Ils existent également des impacts indirects issus du lien entre les consommateurs et les producteurs. Lesquels sont souvent plus attentifs aux impacts environnementaux. Pour le consommateur, le contact avec le producteur déclenche parfois une prise de conscience. Reste des points sur lesquels les acteurs des circuits courts doivent être vigilants, comme « le respect de la saisonnalité des produits », crucial pour l’impact énergie-effet de serre, et l’optimisation de la logistique. « Les petites quantités, transportées sur des distances faibles dans des camionnettes peu remplies et revenant à vide » peuvent avoir un impact important sur les émissions de GES, insiste l’Ademe.

  • Les circuits courts en chiffre
Selon les chiffres de l’Ademe, 107 000 exploitants, soit 21 % des exploitations françaises vendaient en 2010 en circuits courts, avec de fortes disparités régionales allant des 2/3 des exploitants en Corse, à 1/3 en Paca. Les exploitations sont de taille inférieure à la moyenne, avec un fort besoin en main d’oeuvre. Si la commercialisation en circuit courts concerne toutes les filières, le miel et les légumes englobent 50 % des exploitations impliquées, devant les fruits et le vin (25 % des exploitations), et les produits animaux (10 %). Enfin, 10 % des exploitations en circuit court sont converties au bio, contre 2 % en circuit long, et une grande partie a adopté des pratiques proches du bio.