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Les composts d’origine urbaine profitables aux sols, selon un programme de l’Inra

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Les apports répétés de composts d’origine urbaine (biodéchets, ordures ménagères résiduelles et boues d’épuration) présentent des risques environnementaux limités et permettent d’augmenter les teneurs en matières organiques des sols de 30 à 50 % par rapport à une fertilisation minérale. Ce sont les principales conclusions de 16 ans d’expérimentation du programme QualiAgro mené par l’Institut national de recherche agronomique (Inra) de Versailles-Grignon en collaboration avec Veolia Recherche & Innovation. Si les épandages de composts entraînent une augmentation des concentrations en cuivre (+ 23 à + 46 %) et zinc (+ 18 à + 28 %) dans la couche superficielle du sol dans laquelle ils sont incorporés, ces concentrations restent toujours dans la fourchette des teneurs mesurées dans les sols de la région, précise l’Inra. Concernant l’augmentation des teneurs en matières organiques, l’étude montre que les composts de biodéchets et de boues se révèlent les plus efficaces « en raison de leur plus grande stabilité ». Les rendements des cultures de printemps implantées immédiatement après apport sont similaires à ceux obtenus avec une fertilisation minérale seule. En revanche pour le blé, implanté en seconde année après les apports, une fertilisation minérale minimale complémentaire reste nécessaire en sortie d’hiver. D’une surface de six hectares et divisé en 40 parcelles expérimentales de répétition des différents traitements, le dispositif QualiAgro est cultivé depuis 1998 selon une rotation blé/maïs. J.P.