Les écologistes font un amer bilan du Grenelle de l’environnement
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Trois ans après les engagements pris par le Grenelle de l’environnement, les écologistes font grise mine. La taxe carbone, qui devait être LA mesure phare du Grenelle, a été abandonnée au lendemain des élections régionales. Les transports, premier secteur émetteur de gaz à effet de serre avec 26 % des émissions nationales, risquent de le rester encore longtemps avec notamment la relance d’un programme routier et autoroutier de plus de 1 000 kilomètres. Quant à l’agriculture, deuxième secteur émetteur de gaz à effet de serre (21 %) en France, aucun objectif précis ou mesure significative n’a été retenue pour réduire drastiquement les émissions de N2O (protoxyde d’azote) et de CH4 (méthane) qui représentent pourtant plus de 90 % des émissions agricoles. En ce qui concerne les biocarburants, les écologistes estiment qu’en laissant de côté l’impact du changement d’affectation des sols liés à leur culture, les bilans des réductions des émissions ne peuvent pas être considérés comme complets. Enfin, les retards s’accumulent pour la rénovation thermique des bâtiments existants alors que la loi fixe un objectif très ambitieux (38 % de baisse de consommation du parc d’ici 2020).