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Les éleveurs bretons lancent la marque « Lait de pâturage »

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Répondre aux attentes des consommateurs et mieux rémunérer en retour les agriculteurs, telle est l’ambition de la marque « Lait de pâturage ». Le projet a été dévoilé le 6 septembre 2017 en Bretagne. Ce lait est issu de vaches qui pâturent au moins 150 jours par an, six heures par jour minimum, soit la moyenne des élevages du Grand Ouest.

La marque est gérée par une association qui regroupe la Chambre d’agriculture de Bretagne, les Jeunes agriculteurs, la fédération régionale de la FNSEA et le GIE élevage de Bretagne. Elle a été créée début juillet. Un collège pour la société civile, et un pour les entreprises, devraient rejoindre le groupe de pilotage. Moyennant le respect d’un cahier des charges, qui sera surveillé par un organisme certificateur, les éleveurs qui le souhaitent pourront afficher le logo « Lait de pâturage ».

« Nous ne voulions pas que les privés nous passent devant »

Tout n’est pas encore calé. « Nous souhaitions déposer rapidement le concept, explique Marcel Denieul, président de la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine et patron du Space, salon de l’élevage qui se tiendra à Rennes du 14 au 17 septembre. Les idées vont vite : nous ne voulions pas que les industriels et les distributeurs nous passent devant. La crise sur l’œuf nous a incités à dévoiler notre projet dans les plus brefs délais. »

Le lait de pâturage existe aux déjà Pays-Bas, avec succès. « Mais le temps de mise à l’herbe n’est que de 120 jours, précise Marcel Denieul. Les études consommateurs montrent que le citoyen est sensible à cette pratique, qu’il associe à un meilleur bien-être pour l’animal. »

Sodiaal et Eurial s’engagent

Deux structures ont déjà annoncé leur adhésion à la démarche : Sodiaal et Eurial-Agrial. Elles s’engagent à accorder une prime supplémentaire à l’éleveur. Une obligation écrite noir sur blanc dans le contrat. « Nous voulons une transparence totale des pratiques commerciales », poursuit le président du Space.

Si la démarche nait dans l’Ouest, elle n’est pas exclusive et est vouée à s’étendre à toutes les régions de prairie. La moitié de la collecte française pourrait être concernée, selon le président de la Chambre d’agriculture de Bretagne.