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Les premiers résultats de Grignon énergie positive

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Présentés à La Roche-sur-Yon (85) le 12 janvier 2012, lors du forum régional énergie, les premiers résultats du programme « Grignon énergie positive  », ou GE+, sont encourageants. L’objectif du réseau : réduction de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’exploitations agricoles de profils variés, en conjuguant performance environnementale, maintien du potentiel économique et préservation de la capacité nouricière (1). Après le déploiement d’un réseau d’une douzaine de fermes de démonstration, réparties sur la partie nord-ouest de la France et adhérentes de coopératives telles que Agrial, Coralis ou encore Nouricia, avec la ferme de Grignon en tête de file, un premier diagnostic environnemental a été établi. Aujourd’hui, d’autres structures rejoignent le réseau, dont les Chambres régionales d’agriculture des Pays de la Loire et de Bretagne. Plus loin que Planète et Dia-terre C’est l’outil PerfAgro, développé fin 2009 par le Céréopa, un bureau d’étude de l’Agroparistech, qui modélise le fonctionnement de l’exploitation. Il se différencie d’autres outils de diagnostic, tels que « Planète » ou « Dia-terre » développés par l’Ademe,  en offrant la possibilité de tester l’impact de l’introduction de nouvelles pratiques sur le fonctionnement global de l’exploitation. Un jeu d’hypothèses est entré dans le calcul après discussion avec l’exploitant sur ses pratiques culturales passées, et celles qui existent dans le voisinage. L’outil détermine les principaux postes consommateurs d’énergie, ou émetteurs de GES, et l’utilisateur peut ensuite identifier différentes voies de progression, spécifiques à chaque exploitation, en optimisant des critères de performance économique, environnementale et nourricière. PerfAgro teste l’impact d’un éventuel changement du fonctionnement de l’exploitation. La modification d’un paramètre, comme l’introduction de luzerne dans l’assolement, est suivie d’une réponse globale sur l’ensemble de l’exploitation : changement de la stratégie de fertilisation et de la ration des animaux. Le choix des coproduits comme les tourteaux de colza ou la pulpe de betterave, pour remplacer une partie des aliments dans les rations peut réduire le coût énergétique de l’alimentation. Ce poste est en effet l’un des plus gourmands en énergie dans les exploitations d’élevage. L’introduction de cultures de légumineuses dans l’assolement est une stratégie souvent gagnante dans la perspective d’une diminution des GES, dont 80 % des émissions sont issues de la fertilisation dans le cas de la production de blé à Grignon, par exemple. L’équipe GE+ espère que les coopératives participant au projet sauront « diffuser les enseignements de cette démarche ». L.A. (1) Indicateur correspondant au nombre de personnes potentiellement nourries par l’exploitation.