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L’expérimentation, clé du succès pour généraliser les bonnes pratiques

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((/public/Gandon_adalia.jpg|Gandon_adalia.jpg|R))__« Laissez-nous du temps pour changer nos pratiques, nous ne pouvons abandonner du jour au lendemain les produits de santé végétale » a lancé, Jean-Luc Gandon, vice-président de Champagne Céréales, lors de la journée organisée le 1er avril par le club Adalia sur le thème « les innovations en santé végétale pour une agriculture durable ».__ Selon lui, les agriculteurs ont toujours été des facteurs d’innovation et de changement. Mais il observe des freins au changement « qui sont techniques et économiques mais aussi psychologiques ». De son côté, Nelly le Corre-Gabens, responsable du service Environnement à l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) soulignait que « l’expérimentation est l’une des clés du succès pour généraliser les bonnes pratiques ». Le sociologue Claude Compagnone, maître de conférences à Agrosup Dijon, a montré, exemples à l’appui, que pour accompagner les agriculteurs vers des systèmes et des pratiques plus durables, «  il faut partir de ce qu’ils font actuellement : comment ils raisonnent leurs pratiques, et comment ils élaborent ces raisonnements ». J.P. %% % % %% “'Photo : Pour Jean-Luc Gandon (au centre), les agriculteurs ont toujours été des facteurs d’innovations et de changements'” Alain Montembault, directeur scientifique en charge de la R&D de Terrena, est confiant dans la capacité des agriculteurs à changer leur façon de produire. Fort de l’assentiment de ses adhérents, sa coopérative s’est engagée depuis deux ans dans une agriculture productive mais respectueuse de l’environnement. Les améliorations possibles se situent « dans la rotation des cultures, la lutte intégrée contre les insectes et les maladies, la maîtrise de la qualité, les couverts végétaux, les associations d’espèces et l’entretien de la biodiversité ». L’environnement, un atout plutôt qu’une contrainte Pour Lionel Vilain, de France Nature Environnement, l’agriculture française doit être un exemple dans sa façon de produire avec moins d’intrants. « La maîtrise de l’environnement doit être considérée comme un atout et non comme une contrainte » a-t-il précisé. Même s’il prône le dialogue avec les agriculteurs plutôt que l’affrontement, « l’empêcheur de traiter en rond », comme il se définit lui-même, s’est montré un brin menaçant : « si les agriculteurs ne parviennent pas à réduire de façon significative l’usage des pesticides, nous n’hésiterons pas à demander leur taxation », reprenant ainsi une suggestion de chercheurs de l’INRA, formulée dans l’étude Ecophyto R&D.