L’herbe, une plante de services en zone viticole

Pour Jacques Wery, chercheur à SupAgro Montpellier, «  si on reste sur une vigne mono-spécifique, on va être piégé dans une situation de plafonnement de l’efficience des techniques et des intrants ». Il s’exprimait à l’occasion de la conférence Mondiaviti qui s’est tenue le 28 novembre dans le cadre du salon Vinitech à Bordeaux, et qui présentait Ecoviti. Ce programme national de recherche multidisciplinaire, porté par l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), s’est fixé pour objectif d’inventer et de valider les nouveaux systèmes de conduite de la vigne économes en produits phytosanitaires. «  On peut par exemple repenser le point de vue que l’on a sur l’herbe dans une vigne en la regardant comme une plante de services agro-viticole, poursuit-il. On peut aussi envisager d’introduire l’arbre dans une vigne  ». Ecoviti fédère des expertises issues de la recherche fondamentale (Inra, Supragro, ou encore Irstea) mais aussi de nombreux experts de terrain spécialistes de l’expérimentation et du développement : chambres d’agriculture, IFV, lycées agricoles, interprofessions et sociétés privées. Lancé sur tout le territoire, Ecoviti qui compte 27 sites partenaires et 38 parcelles d’essai s’est fixé comme objectif de tester 22 systèmes de production.