L’Ile-de-France défend l’agriculture de proximité
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__« L’Ile-de-France n’est pas seulement une terre industrielle, une terre de recherche, une terre de patrimoine. Elle est aussi une grande région agricole » a souligné Jean-Paul Huchon, président de la région. Il s’exprimait le 3 février en ouvrant le colloque organisé à Paris par le Conseil économique et social d’Ile de France (CESR) sur le thème « l’agriculture de proximité : un remarquable enjeu pour les territoires et les terroirs d’Ile de France ».__ Les chiffres le prouvent : 80 % des espaces de la région sont naturels, agricoles ou boisés. A eux seuls, les espaces agricoles représentent plus de 45 % de ce territoire. Certes, l’activité agricole reste modeste mais elle pèse d’un poids réel. Sur 1,8 % de la surface agricole française qu’elle représente, l’Ile-de-France assure 1,7 % de la production agricole nationale, 12 % de la production des cultures industrielles (colza, betteraves, …), 4 à 5 % des céréales. Elle est la deuxième région productrice de plantes en pot et arrive dans le peloton de tête pour le persil, le cresson, les oignons ou les salades. Ces terres agricoles doivent être préservées. Elles sont une ressource non renouvelable, que toute urbanisation grève irréversiblement. D’où la mobilisation du CESR qui, lors du colloque, a formulé cinq propositions et invité à la tribune des témoins de nombreuses initiatives allant dans ce sens. G.P. « Sauvegarder le foncier agricole, réduire les coûts de distribution, préserver l’environnement, développer les nouveaux marchés, rendre attractif les métiers agricoles, voies d’avenir pour les jeunes » : telles sont les propositions présentées par le CESR. Pour s’adapter aux défis de demain, les exploitations franciliennes devront trouver de nouveaux débouchés, développer les filières énergétiques et non-alimentaires tels les biomatériaux, la chimie verte. Elle doit développer une agriculture de proximité respectueuse de l’environnement, comme la vente de produits locaux via des circuits courts. Les espaces naturels menacés par l’urbanisation doivent être protégés. Le CESR a fait des propositions dans ce sens dans le cadre de la révision du SDRIF (Schéma directeur de la région Île-de-France) qui doit être bientôt voté. Enfin, le problème du prix des terres agricoles reste un frein à l’installation. « Il convient de réserver l’achat des terres à vocation agricole aux acteurs agricoles », souligne le CESR qui lance un appel à tous les organismes concernés et demande qu’une étude d’impact soit réalisée portant sur la viabilité économique des exploitations. www.cesr-ile-de-france.fr