L’Inra, fer de lance d’une nouvelle agronomie
Le | Projets-territoriaux
__« Premier institut de recherche agronomique en Europe, deuxième dans le monde, l’Inra mobilise son dispositif et ses recherches pour relever les défis scientifiques d’une nouvelle agronomie ».__ Marion Guillou, présidente directrice générale, a révélé le 18 février devant la presse les ambitions de son Institut pour les prochaines années. Pour l’Inra, le terme agronomie doit être compris au sens large et englobe l’alimentation, la santé animale, la sécurité sanitaire et l’environnement. Y.R. Dès 2009, l’Inra souhaite développer trois types d’alliances. En premier lieu, grâce à la création d’un consortium national pour l’agriculture, l’alimentation, la santé animale et l’environnement, il veut s’inscrire « dans la construction du continuum recherche-formation-développement dans une dimension internationale ». Par ailleurs, des accords stratégiques seront conclus avec différentes universités et pôles de recherche et d’enseignement régionaux. « Dans un contexte de crise, l’institut investit dans la recherche et l’innovation pour anticiper les changements environnementaux globaux et proposer des outils en faveur du développement des secteurs agricoles et alimentaires », a souligné Marion Guillou. Et de citer, à titre d’illustration, le renforcement du couplage expérimentation-modélisation pour les nouvelles démarches d’agriculture à haute performance environnementale, la construction d’une vision prospective sur l’adaptation au changement climatique de l’agriculture, ainsi que l’accompagnement de la renégociation future des politiques agricoles, alimentaires et rurales communes. L’Inra souhaite enfin contribuer à la mise en place d’organisations internationales larges dans le domaine de la biodiversité (IPBES, lancé en 2008) et sur la sécurité alimentaire mondiale (appelée par les chefs d’État en juin 2008). « Les questions posées par les utilisateurs de nos recherches nourrissent les questionnements de l’ensemble de nos travaux, y compris les plus fondamentaux », a conclu Marion Guillou. L’Inra n’avance plus seul, l’écoute est devenu son maître mot.