LitOuesterel : un référentiel en matière de santé et bien-être animal en cours de construction
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Le projet LItOuesterel s’intéresse à la santé et au bien-être des bovins laits, porcs, volailles en Pays de la Loire, Bretagne et Normandie. Le troisième séminaire de concertation s’est tenu le 5 juin au lycée agricole de Sées en Normandie. L’occasion de faire un point sur l’état d’avancée du programme qui a démarré en mars 2017 dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir. LitOuesterel étudie la faisabilité d’un laboratoire d’innovation territorial, notamment sur l’amélioration du bien-être animal et la réduction du recours aux médicaments.
Retisser les liens entre élevage et société
Lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt « Territoires d’innovation de grande ambition » (Tiga) porté par la Caisse des Dépôts, le Laboratoire d’innovation territorial « Ouest territoires d’élevage » fédère un grand nombre d’acteurs autour d’une ambition commune : retisser les liens entre élevage et société par l’amélioration du bien-être animal et la réduction des usages d’antibiotiques. D’une douzaine de partenaires initiaux*, le projet s’est élargi avec la participation aux débats des associations de défense du bien-être des animaux : CIWF, Wellfarm, l’Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (Oaba), et la Fondation Droit animal, éthique et sciences (LFDA) ainsi que des associations de consommateurs (UFC Que choisir, la CLCV) et d’autres acteurs économiques. « Cette participation élargie, de l’éleveur au consommateur, est la clé du succès et de la pérennité du projet, explique Sandrine Jacolot, chef de projet innovation chez Triskalia. Elle rend possible une concertation large, indispensable à la construction et à la mise en œuvre d’un référentiel partagé par tous ».
Une première version début 2019
Lors de ce séminaire, les participants ont pu découvrir la synthèse des items des différents référentiels, issus des consultations qui se sont tenues depuis neuf mois. Reste maintenant à définir les indicateurs permettant de mesurer chaque point. « Ce qui devrait être finalisé à la fin de l’année pour une présentation d’une première version des référentiels début 2019 », poursuit Sandrine Jacolot.
D’autres thématiques sont également abordées dans le projet comme la traçabilité et les outils numériques. « Nous recensons les innovations de type capteurs pour automatiser l’obtention de données d’élevage et disposer d’informations pour renseigner les outils de traçabilité jusqu’au consommateur, explique la chef de projet innovation de Triskalia. Mais il demeure actuellement trop de zone blanche où les agriculteurs n’ont pas d’accès au réseau. C’est un sujet que nous allons aborder avec les collectivités. »
Le projet final sera proposé à la Caisse des dépôts dont la date de clôture est estimée au début de l’année 2019. Il sera d’abord mis en œuvre dans trois territoires pilotes, un par région : la communauté de communes d’Ancenis, Kreiz Breizh, et le pays d’Argentan d’Auge et d’Ouche.
*dont les coopératives Triskalia, Agrial et Terrena, les instituts techniques des trois filières concernées - Idele (bovins), Ifip (porcs) et Itavi (volailles) - l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), l’école vétérinaire Oniris, AgroCampus Ouest ainsi que les chambres d’agriculture de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire.