Local, durable, équitable, la Nouvelle-Aquitaine signe son Pacte alimentaire
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Sous l’égide de la Région Nouvelle-Aquitaine, les représentants des secteurs agricoles et alimentaires régionaux ont signé, le 7 janvier, un Pacte alimentaire, avec les chambres d’agriculture et les coopératives agricoles. L’initiative a été construite dans le cadre de la feuille de route régionale Néo Terra, qui concerne l’adaptation au changement climatique et la mutation des modèles agricoles.
« La Nouvelle-Aquitaine est la première région agricole de France, c’est un atout indéniable mais nous avons besoin de l’engagement de toutes les parties prenantes pour atteindre nos ambitions », déclare Fabienne Buccio, préfète de la région, le 7 janvier, en amont de la signature du Pacte alimentaire Nouvelle-Aquitaine, à Bordeaux. Le document est intégré à la feuille de route Néo Terra, qui encadre les efforts régionaux, à l’horizon 2030, pour accompagner les transitions agricoles et environnementales. L’initiative prend la suite de la stratégie « Agriculture, Alimentation et Territoires, pour une alimentation durable et locale en Nouvelle-Aquitaine », mise en œuvre entre 2018 et 2020. « La nouveauté est que les représentants de la distribution sont là, nous serons attentifs aux engagements qu’ils prendront », souligne le président du Conseil régional, Alain Rousset.
Cinq domaines d’action
Cette feuille de route encadrera les actions régionales pour une alimentation durable, locale, saine et équitable jusqu’en 2025. Cinq domaines d’actions stratégiques ont été identifiés : favoriser les circuits de proximité et la vente directe, faciliter les initiatives des territoires concourant à la relocalisation de l’économie, organiser les filières pour répondre aux demandes des différents marchés régionaux, éveiller et informer les acteurs et les consommateurs, favoriser la solidarité et la citoyenneté alimentaire. Des groupes de travail seront mis en place, et notamment un comité de pilotage spécifiquement dédié au développement de l’approvisionnement en produits locaux, bio et de qualité en restauration collective publique. L’ensemble de ces actions doit permettre de relocaliser la production alimentaire, mais aussi assurer une plus juste rémunération aux acteurs de la chaîne alimentaire, et notamment des agriculteurs. « Si nous n’augmentons pas la rémunération des agriculteurs, nous assisterons à la désertification des campagnes », prévient Alain Rousset.
Une meilleure rémunération des maillons de la chaîne alimentaire
Une quinzaine de parties prenantes, allant de l’amont à l’aval de la chaîne alimentaire, ont apposé leur signature au Pacte, dont la Chambre d’agriculture, la Coopération agricole et l’agence de l’alimentation régionales, Interbio, Interfel, Interbio et la Frab régionale, des représentants des industries alimentaires, des établissements scolaires, de l’hôtellerie et le réseau Inpact (réseau initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale). « Bien sûr il faut répondre aux attentes sociétales, mais ce qui m’intéresse le plus dans ce Pacte, c’est la cohérence entre ce qui est demandé aux agriculteurs et l’ensemble des actions sur toute la chaîne jusqu’au consommateur, où le prix reste souvent le critère numéro un, se réjouit Luc Servant, le président la Chambre d’agriculture régionale. Les exigences se retrouvent dans le prix payé jusqu’aux producteurs, l’objectif est vraiment celui d’un ruissellement jusque dans les fermes. »