Mortalité des abeilles : l’Inra fait le point
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L’institut national de la recherche agronomique, Inra, vient d’éditer un dossier « Les chercheurs volent au secours des abeilles ». L’occasion de faire un point chiffré sur la situation. 35 % de ce que nous mangeons dépend directement des pollinisateurs, tout comme 84 % des espèces cultivées en Europe et plus de 80 % des espèces sauvages. Si la Chine est un cas extrême, le déclin des abeilles est bien un phénomène global, observé dans tous les pays. Aux États-Unis, les pertes se situent autour de 35 %, selon l’Inra, avec des périodes catastrophes, comme l’hiver 2006-2007, où près de la moitié des colonies a disparu. L’Europe aurait besoin de 13,4 millions de colonies d’abeilles en plus pour ses cultures. En France, la mortalité hivernale des ruches est estimée entre 20 et 30 % et autour de 40 % pour la Belgique et la Suède, alors que le taux normal devrait se situer sous la barre des 10 %. Mortalité plus élevée en Alsace Difficile néanmoins de dresser un constat précis, reconnaît l’Inra. D’une part, les apiculteurs ne déclarent pas toujours leurs pertes, et d’autre part, la réalité du terrain est trop complexe pour être appréhendée par des indicateurs simples d’emploi. Quelques données cependant, recueillies par l’Institut de l’abeille, Itsap : c’est l’Alsace qui serait la plus touchée, avec 35 % de pertes hivernales annuelles sur la période 2008-2011, suivie par la région Midi-Pyrénées qui affiche 28 % de pertes. La région Paca et la Corse font baisser la moyenne nationale avec des pertes situées autour de 17 %. Pour consulter le document : Les chercheurs volent au secours des abeilles