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Océalia et BASF partenaires pour pérenniser le colza dans les bassins versants

Le | Projets-territoriaux

A l’occasion d’un point presse le 1er avril à Champniers (Charente), Océalia, Eaux de Vienne, BASF et Flor’Insectes, ont présenté les premiers résultats de leur démarche partenariale dans la Vienne autour de l’agroécologie. L’objectif est de concilier préservation des ressources et maintien de la culture de colza dans les territoires fragiles. Les premiers résultats sont encourageants.

© BASF - © D.R.
© BASF - © D.R.

Maintenir la culture du colza tout en préservant la ressource en eau et la biodiversité dans les bassins versants, tel est l’objectif que se sont fixés Océlia, Eaux de Vienne, BASF et Flor’Insectes. Durant l’été 2020, plusieurs itinéraires techniques ont été testés. Du colza en association avec des légumineuses a été semé sur une série de micro-parcelles d’essais dans les bassins versants, dans le département de la Vienne. Lors d’un point presse, organisé le 1er avril à Champniers (Charente), des premiers résultats ont été présentés.

Une réduction significative des intrants

L’objectif des travaux était de trouver un équilibre entre un contrôle précoce des adventices grâce au désherbage et l’implantation de couverts de légumineuses. Les résultats sont encourageants, une réduction de 15 à 25 % des doses utilisées d’ordinaire ayant été relevée. Une baisse dont se félicite Eaux de Vienne, qui surveillent la qualité de l’eau dans les bassins d’alimentation de captage. « Les plantes compagnes associées au colza peuvent servir de leurre aux ravageurs en limitant les attaques de grosses altises, l’ennemi numéro un du colza », assurent par ailleurs les partenaires. Selon eux, la confusion olfactive ou visuelle serait responsable de ces attaques d’altise en retrait, permettant dans certaines situations de réduire le recours aux insecticides. En enrichissant le sol, ces associations agronomiques permettent également d’optimiser les apports d’engrais azotés.

Une bonne récolte en prévision

L’expérimentation s’est également intéressée aux bords de champs où des bandes fleuries ont été implantées. Celles-ci servent de « refuge aux insectes auxiliaires « utiles » tout en contribuant à l’alimentation des pollinisateurs ».   Le suivi des parcelles tend à montrer qu’une récolte de qualité avec un rendement important est à prévoir.

D’aprs partenaires, la démarche est appelée à se multiplier pour pérenniser les productions agricoles sur les bassins versants, et notamment le colza. Les colzas associés représentent en France seulement 12 % des surfaces. Sur le périmètre d’activité de la coopérative Océalia, ce chiffre avoisine les 30 %.