Pays de la Loire : le plan Ecophyto 2018 en pratique

__Quelque 200 techniciens issus de la distribution, du développement, de la recherche et de l’enseignement se sont retrouvés le 4 février à La Pommeraye (49), pour échanger sur le plan Ecophyto 2018 qui vise à réduire de moitié, si possible, l’utilisation des produits phytosanitaires d’ici à 2018.__ « L’objet de cette journée n’était pas de chiffrer quel objectif est réaliste ou non, mais de montrer que des résultats d’essais régionaux récents, la mobilisation de connaissances agronomiques fondamentales et l’exploration de nouvelles modalités de conduite des cultures peuvent permettre d’avancer dans la voie de la réduction de l’usage des produits phytosanitaires » souligne le 15 février, dans un communiqué de presse, la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire. J.P. Des études et des essais ont déjà été lancés par les Chambres d’agriculture et les instituts techniques des Pays de la Loire pour réduire les intrants. « On passe aujourd’hui à une autre étape avec une action visant à construire des systèmes de culture appelés « innovants », dans le cadre d’un observatoire constitué de la plateforme d’expérimentation de Saint-Fort (53) et de neuf autres exploitations de la région », indique la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire. Objectif avoué : commencer par la prévention afin d’éviter le risque de développement d’un bio-agresseur ou d’en limiter l’intensité. « Quand la prévention n’est pas suffisante, des solutions alternatives sans produits phytosanitaires sont à envisager », rappelle la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire. Il s’agira également d’innover, en introduisant des méthodes faisant appel, par exemple, à des outils mécaniques qui intègrent de l’électronique pour accélérer les cadences de désherbage. La recherche de nouvelles molécules par les laboratoires de produits phytosanitaires peut aussi ouvrir des perspectives, affirme la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire. Tout en précisant que les produits phytosanitaires restent nécessaires lorsqu’aucune de ces solutions n’est suffisante. « Ils restent indispensables pour éviter une chute de rendement trop importante ou un salissement de la parcelle qui posera des problèmes les années suivantes. Ces systèmes supposent de construire de nouvelles stratégies globales de conduite des cultures et des règles de décision différentes de celles que l’on utilise encore largement ».