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Peu d’émissions liées au biogaz en Auvergne-Rhône-Alpes

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Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé une étude sur les émissions de méthane liées à la production de biogaz par méthanisation dans la région. Avec environ 0,3 % des émissions induites par le processus de méthanisation, les résultats sont plutôt positifs.

Peu d’émissions liées au biogaz en Auvergne-Rhône-Alpes
Peu d’émissions liées au biogaz en Auvergne-Rhône-Alpes

une étude pour estimer l’impact de la méthanisation sur la qualité de l’air dans la région. « Est-ce que les émissions de méthane, issues du procédé de méthanisation, représentent un enjeu de qualité de l’air local ou régional, au regard des quantités émises par les autres secteurs d’activité ? » : telle est la question qu’a posé cette enquête, réalisée en décembre 2020.

0,3 % des émissions de méthane régionales

Les résultats sont plutôt rassurants. « En 2018, 919 tonnes de méthane auraient été émises à l’atmosphère lors du processus de méthanisation, ce qui représente 0,3 % des émissions régionales, indique l’étude. Nous pouvons conclure que l’enjeu qualité de l’air lié aux fuites de méthane est faible. » Actuellement, les fuites lors de la production de biogaz ne sont pas prises en compte dans le calcul des émissions atmosphériques. Alors que le secteur agricole émet 61 % d’émissions en méthane, la méthanisation seule varie entre 1 et 5 %. Les émissions totales calculées sur la région sont largement dominées par la fermentation entérique des bovins (58 %).

Bien que donnés à titre indicatif par Atmo, ces chiffres demeurent importants pour estimer l’enjeu et l’impact de la filière dans les émissions. Selon le rapport, l’effort doit désormais être porté sur les émissions de l’ammoniac (NH3) et du protoxyde d’azote (N2O) liées aux stockages des matières premières et des digestats, et au processus de méthanisation.

Environ 3 % à l’horizon 2035

En 2015, la région Auvergne-Rhônes-Alpes et ses partenaires ont signé une charte régionale permettant la mise en service d’une dizaine d’unités par an et favorisant ainsi le développement de la filière méthanisation. En 2019, 90 unités de méthanisation étaient en fonctionnement, 120 GWh étaient injectés dans le réseau de gaz et 300 GWh valorisés par cogénération. Une augmentation potentielle du nombre d’unités de méthanisation est attendue d’ici à trois ans, pour atteindre 180 unités en fonctionnement et avec pour objectif 600 unités en 2035. Cela représenterait 1075 GWh injectés dans le réseau de gaz et 480 GWh valorisés par cogénération fin 2023. « Un travail d’estimation prospectif aux horizons 2023 et 2035 a été mené pour prendre en compte le développement de la filière. A l’horizon 2023, les fuites de biogaz pourraient être responsables d’environ 1 % du méthane émis dans l’atmosphère au niveau régional, 3 % à l’horizon 2035.

Le biométhane devrait être la troisième énergie renouvelable en Auvergne-Rhône-Alpes en 2030.