Du surgelé bio et régional : c’est la nouvelle gamme de produits qu’annonce Picard surgelés. Arnaud Brulaire, responsable développement durable du groupe, a exposé ce projet le 28 septembre, à l’occasion du salon national des professionnels de la bio, « La terre est notre métier », à Retiers (35). « L’étape de surgélation est une difficulté supplémentaire pour proposer des produits locaux, puisque cela suppose la proximité d’une infrastructure assurant cette étape de transformation », a-t-il expliqué. En conséquence, le groupe compte développer des partenariats avec producteurs, magasins mais aussi transformateurs.

L’étude de faisabilité est en cours

Picard surgelés a confié à la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) et à l’association Écorégions 21, spécialisée dans le montage d’outils de transformation de proximité, le soin de « cartographier le potentiel français de production et de transformation en surgelés. » Arnaud Brulaire ajoute que cette étude devrait s’achever fin 2016, permettant de « lancer les produits surgelés bio et régionaux dès 2017. »

La grande distribution concourt à l’essor de la bio

Florent Guhl, directeur de l’Agence bio, se réjouit de ce projet : « Il ne faut pas négliger l’importance des outils de transformation, de stockage, de distribution dans l’essor de la bio. En restauration collective, la part des produits labellisés AB est limitée notamment par manque de praticité, parce que la transformation est insuffisante. Une progression de l’offre en produits bio surgelés peut lever ce frein. »

La grande distribution en général joue un rôle prépondérant dans le développement de cette filière, puisque d’après les chiffres de l’Agence bio elle en détient 45 % des parts de marché. Ainsi, Luc Deschodt, acheteur national fruits et légumes chez Auchan, et Philippe Bernard, directeur des partenariats PME et monde agricole chez Carrefour, sont également venus témoigner des engagements de leurs enseignes respectives lors de ce salon.