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Plan chlordécone, le mauvais pilotage pénalise les avancées

Le | Projets-territoriaux

Bien qu’étant un insecticide interdit en France depuis 1993, la chlordécone pollue toujours les sols et les eaux des Antilles. Dans une évaluation du dernier plan d’action visant à réduire les risques pour la santé et l’environnement liés à cette substance, une mission interministérielle estime que la mauvaise gouvernance explique en partie le manque d’efficacité des actions engagées.

Plan chlordécone, le mauvais pilotage pénalise les avancées
Plan chlordécone, le mauvais pilotage pénalise les avancées

Après avoir été utilisée comme insecticide en Guadeloupe et en Martinique, la chlordécone a été interdite en 1993, mais reste présente dans les sols des Antilles. Une mission interministérielle (1) s’est chargée d’évaluer l’efficacité du troisième plan chlordécone sur la période 2014-2020 et a publié ses onze recommandations fin juillet. La mission constate que si le plan n’a pas porté ses fruits comme espéré pou réduire les risques sur l’environnement et la santé, c’est en partie du aux défauts d’organisation du pilotage. Elle préconise donc de le revoir en profondeur, en intégrant toutes les parties prenantes : Etat, collectivités territoriales et les différentes composantes du corps social. Elle recommande aussi de compléter la cartographie des sols, en priorité des terres agricoles, qu’elles soient polluées ou on, en assurant la prise en charge des analyses. Ce travail nécessiterait une enveloppe de 30 M€, soit l’équivalent de toute l’enveloppe dédiée au plan sur  la période 2014-2017.

Enfin, la mission estime que le soutien à la reconversion des agriculteurs doit être « inséré dans des politiques publiques plus larges, via les programmes d’aides en vigueur sur la base de visions propesctives de développement des fillières, ou via le plan Ecophyto II+ au besoin, en adaptant ses dispositions »

(1) Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), et l’Inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche (IGESR)