Plantes énergétiques : KWS met les gaz

((/public/Matabos_web.JPG|Matabos_web.JPG|L))__L’électricité et le chauffage des allemands poussent de plus en plus dans les champs. La société KWS accompagne le boom du biogaz en mettant sur le marché des variétés de maïs et de betteraves adaptées à la production énergétique. %% %__ Avec une nouvelle augmentation d’environ 100 000 hectares, les plantes énergétiques à destination du biogaz* ont atteint l’an passé en Allemagne une surface de 500 000 hectares contre 350 000 hectares en 2007 (+43 %). « Grâce à son efficacité énergétique exceptionnelle, le gaz naturel est à l’heure actuelle le carburant le moins cher », souligne Philipp von dem Bussche, membre du directoire et porte-parole de KWS. La société semencière, leader sur le marché allemand des plantes énergétiques, a engagé dès 2002 un programme de sélection spécifique concernant essentiellement le maïs et la betterave. En 2009, elle consacrera 10 % de son budget recherche, soit environ 14 millions d’euros, à ce programme. % %% Le maïs est aujourd’hui la plante « énergétique » leader. A l’horizon 2013, l’objectif de KWS est de lancer des hybrides pouvant réaliser 30 tonnes de matière sèche par hectare contre 15 à 18 tonnes actuellement, soit d’atteindre un rendement méthane par hectare de 10 000 m³ équivalant à 10 000 litres de fuel. 5 000 unités de fabrication de biogaz fonctionnent déjà outre-Rhin. Et la tendance est à la hausse pour les prochaines années. Les plantes énergétiques ont couvert au total 2 millions d’hectares outre-Rhin en 2008 contre 1,2 millions en 2005. J.P. “'Photo : Bernard Matabos, directeur général de KWS maïs France : «  Le maïs est une plante qui convient bien à la production de Biogaz »'” Mais en Allemagne on observe depuis deux ans un recul des surfaces pour le biodiesel (-120 000 hectares de colza entre 2008 et 2007) qui est compensé par le boom du biogaz. % %% __400 hectares de maïs pour approvisionner en énergie 14 000 foyers__ %% % ((/public/./.Agrisbiogas_m.jpg|Agrisbiogas.JPG|L))A Ronnenberg, à quelques encablures de Hanovre, cinq agriculteurs se sont associés au sein de la société Biro pour produire du méthane. Deux digesteurs, un post digesteur, une fosse de stochage composent l’unité de biogaz. Celle-ci fonctionne depuis mars 2008 mais « l’idée avait germé en 2005 », précisent de concert Eckehardt Baumgarte et Henrich Möller, deux des agriculteurs associés. L’investissement s’élève à 4,7 millions d’euros dont 2,7 à la charge du groupe d’agriculteurs et 2 millions versés par la ville de Hanovre au travers d’une filiale spécialisée. Aujourd’hui 14 000 foyers de la région sont alimentés en électricité et chauffage par 400 hectares de maïs. Les cinq agriculteurs consacrent environ 40 % de leurs soles (750 hectares), soit 300 hectares, au maïs « énergétique ». Mais pour alimenter leurs deux digesteurs qui absorbent 28 tonnes de matières sèches par jour, leur société de Biogaz a du acheter à d’autres agriculteurs locaux la production de 100 hectares de maïs. Les cinq agriculteurs disent dégager une marge brute à l’hectare de maïs « énergétique » de l’ordre de « 1500 euros ». Leur société est prête à s’agrandir si le marché du biogaz continue à se développer. Les sourires d’Eckehardt Baumgarte et Henrich Möller en disent long : d’autres digesteurs pourraient surgir dans le paysage de Ronnenberg dans un proche avenir. J.P. *Le biogaz provient de la fermentation naturelle de matières organiques en absence d’air. Il est constitué essentiellement de méthane, c’est à dire de gaz naturel. %% % ''Photo : Henrich Möller et Eckehardt Baumgarte, deux des agriculteurs associés au sein de la société Biro''