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Présidentielle : FNE met l’agriculture en priorité

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« Notre système agricole doit changer pour une agriculture proche de nous, au service d’une alimentation de qualité » : voici pour France Nature Environnement un des trois chantiers prioritaires pour les candidats à l’élection présidentielle et contenu dans son « appel des 3000 », en référence aux 3000 associations que composent FNE. Un appel qu’elle lancera officiellement le 28 janvier à Montreuil, près de Paris, à l’occasion de son congrès annuel, auprès de tous les candidats. FNE propose notamment de réorienter les aides de la politique agricole commune, de réduire drastiquement les pesticides et d’augmenter les surfaces en agriculture biologique. Deux mesures innovantes et trois chantiers prioritaires composent l’appel. FNE prône une transition écologique de la société par un dialogue sur l’environnement et en faisant en sorte que « les lobbys aient la vie plus dure pour défendre des intérêts particuliers », a indiqué Bruno Genty, président de FNE, le 12 janvier lors de la présentation à la presse de l’appel. Elle entend créer de nouvelles éco-contributions, sur l’énergie ou la biodiversité par exemple, pouvant s’inscrire dans une réforme sur la fiscalité. Outre l’agriculture, FNE demande aux candidats de s’attaquer au gaspillage notamment des terres en stoppant l’urbanisation, ainsi qu’à la précarité énergétique. Pour FNE cet appel sera le premier évènement de la campagne présidentielle sur le thème de l’écologie. « On a le cœur qui bat, reconnait Bruno Genty. Après le 28 janvier, nous allons continuer la mobilisation dans les régions » Grenelle : espoirs et déceptions Quant au mandat qui se termine, FNE retient évidemment la mise en place du Grenelle de l’environnement, « dont la déception a été à la mesure de l’espoir suscité ». En agriculture, l’association a notamment noté un essoufflement des engagements au moment du salon de l’agriculture 2011, justifiant la campagne choc réalisée à cette occasion. Parmi les déceptions en agriculture, selon FNE : les surfaces en agriculture biologiques qui plafonnent à 3 %, loin de l’objectif des 6 % du Grenelle ; l’usage des pesticides « qui a connu une croissance de 2,6  % pour les traitements foliaires et de 7 % pour les traitements de semences entre 2008 et 2010 » ; la haute valeur environnementale qui ne bénéficie d’aucun soutien financier ; la part de surfaces de biodiversité obligatoires dans le cadre de la Pac qui plafonne à 3 % au lieu des 5 % initialement actés ; les dispositifs d’irrigation qui se multiplient ; ou encore le développement industriel des biocarburants.