Label bas carbone, une « version zéro » du projet Carbocage présentée au ministère en charge de l’écologie
Le | Projets-territoriaux
L’élaboration de la méthodologie Carbocage avance ! Ce projet, financé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et piloté par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, a été lancé il y a deux ans. Objectif : optimiser le stockage du carbone dans les haies, en rémunérant les agriculteurs qui y contribuent. L’élaboration de la méthodologie est en bonne voie. Le 28 novembre dernier, une réunion organisée au ministère de la transition écologique a permis aux porteurs du projet de présenter une « version zéro », afin de déposer une version la plus aboutie possible par la suite. « Les remarques ont été plutôt positives », assure Sarah Colombié, consultante innovation air et climat à la Chambre d’agriculture Pays de la Loire, contactée par Référence environnement.
Favoriser les liens avec la méthode Carbone agri
Suite à cet échange, plusieurs points d’amélioration ont été identifiés. Le premier concerne le lien à faire avec d’autres dispositifs. « Nous devons trouver une articulation avec le label Haie, permettant de mieux valoriser le bois, et le label Bas carbone, valorisant plutôt les co-bénéfices de la haie », détaille Sarah Colombié. Cette ambition concerne également la méthodologie Carbone agri. « L’objectif est que ces deux dispositifs soient flexibles entre eux, afin que les éleveurs puissent s’engager facilement au niveau de leurs haies, en ayant un seul compte pour les deux méthodes par exemple », continue Sarah Colombié.
Développer le projet dans d’autres régions
Un autre sujet à travailler concerne l’amélioration des données, afin de mesurer plus précisément la quantité de carbone stocké dans les haies, notamment au niveau des racines. Les références bibliographiques actuelles sont celles de la forêt où le développement racinaire est moins important que celui des haies. Le sujet fera l’objet de travaux après le dépôt de la méthodologie. Enfin, les porteurs du projet souhaiteraient que d’autres régions développement leurs propres données. « Notre méthodologie comprend des annexes, pouvant être utilisées pour créer des références. À chaque région de se mobiliser ! », appelle Sarah Colombié.
Une méthodologie attendue pour le premier semestre 2020
Le temps de prendre en compte ces premiers retours, les porteurs du projet Carbocage espèrent déposer leur méthodologie dans le courant du mois de janvier 2020. Selon Sarah Colombié, sa validation devrait prendre environ trois mois, le temps d’être étudiée par un groupe de travail. Une note sera ensuite transmise au ministère de la transition écologique, qui validera ou non la méthodologie. Le ministère de l’Agriculture est consulté mais n’a pas de pouvoir de validation.« Nous espérons avoir cette réponse dans le courant du premier semestre 2020 », conclut Sarah Colombié.