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Quand les Culturales deviennent les Cultulocales

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C’est tout l’intérêt d’un salon itinérant. En changeant de site chaque année, les Culturales se rendent accessibles à des agriculteurs de nouvelles régions. Si les exposants d’ampleur nationale voire internationale jouent parfois le jeu de l’adaptation aux problématiques rencontrées par les agriculteurs locaux, l’inverse est également valable. Plusieurs structures départementales ou régionale profite de l’exposition des Culturales pour mettre en avant leur action, à Jaunay-Marigny dans la Vienne, les 5 et 6 juin 2019.

200 exploitations en Nouvelle Aquitaine pour Agrifaune

C’est le cas de l’antenne régionale du projet Agrifaune (1), qui vise une coexistence des activités agricoles et cynégétique, dans le respect de la biodiversité. En Nouvelle Aquitaine, cette démarche mobilise 200 exploitations présentes dans 10 des 12 départements de la région. « Nous constatons un véritable élan depuis 2015 », confie-t-on sur le stand. Un nouveau programme a été lancé pour 2018-2021. Les principales thématiques : implantation et entretien de haies, intercultures, actions propres à la viticulture, bords de champs, machinisme ou encore pastoralisme dans les zones montagneuses. Si l’enrôlement de nouveaux agriculteurs passe avant tout par les chambres d’agriculture, l’objectif du stand est d’intéresser les agriculteurs à la démarche.

La chambre départementale mise sur le travail en groupe

La Chambre d’agriculture de la Vienne rappelait son implication dans l’encadrement de dix groupes de fermes engagés dans des démarches d’agriculture durable. Les trois réseaux Dephy et les cinq groupes « 30 000 » renvoient au plan Écophyto. Les secondes visent à suivre le sillon creusé par les premières dans l’objectif de réduire les consommations de pesticides. Les deux Groupements d’intérêts économiques et environnementaux (GIEE) traitent de la thématique de la qualité de l’eau et de la protection d’aires d’alimentation de captage. « Des agriculteurs investis viennent apporter leur témoignage », souligne Christine Archenault, conseillère spécialisée en environnement.

Focus sur les intercultures

La Chambre de Nouvelle Aquitaine revendique, de son côté, 221 groupes de fermes mobilisées pour l’environnement. La structure mettait particulièrement en avant Merci, pour méthode d’estimation des éléments restitués par les cultures intermédiaires, outil valorisant l’intérêt des couverts en intercultures, notamment pour faire face à la lixiviation, et facilitant leur mise en place. Itinéraires techniques, choix des espèces… Merci est actuellement accessible sous format Excel sur le site de la Chambre, mais un site dédié devrait voir le jour en 2020.

L’APCA, présente aussi !

Moins local, mais présente tout de même : l’APCA. L’outil ProAgri Mes Parcelles, l’un des leaders sur le marché de l’enregistrement parcellaires, était mis en lumière. « Il a vocation à devenir une plateforme centrale de la gestion des fermes, avec des passerelles vers les OAD et le machinismes », précise un spécialiste de l’APCA.

(1) porté depuis 2006 par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), l’Assemblée permanente des chambres d’agricultures (APCE), la Fédération nationale de la chasse (FNC) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)