Quinze recommandations pour maintenir la polyculture-élevage en Lorraine
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Constatant la diminution du nombre de fermes en polyculture-élevage et sa corrélation avec la régression des surfaces toujours en herbe, le ministère de l’Agriculture a chargé le Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) d’analyser l’avenir de ce mode de production en Lorraine. L’objectif : maintenir l’élevage dans le Grand Est - zone caractérisée par la place importante des prairies permanentes - renforcer l’ancrage territoriale des productions agricoles et la valeur ajoutée qui y est associée. Après dix mois d’étude, le CGAAER a rendu compte de ses résultats auprès des élus et professionnels de Lorraine le 26 septembre 2016.
Le rôle de l’agriculture de précision et de la recherche
Le développement de l'agriculture de précision, avec le recours accru aux outils d’aide à la décision, semble participer à la modernisation de la polyculture-élevage. Il permet une gestion fine des ateliers de grandes cultures comme de la conduite des animaux et facilite la mutualisation des outils de production entre agriculteurs. Les auteurs de l’étude suggèrent par ailleurs la création d’une plateforme d’expérimentation et d’un réseau de démonstration de pratiques innovantes pour développer dans un même temps recherche et vulgarisation sur le sujet. Des fermes expérimentales liées à des Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) y rendraient compte de leurs essais.
Afin de valoriser localement l’agriculture lorraine, les auteurs proposent de mettre en place une marque régionale, d’organiser le marché de proximité et de regrouper des acteurs du secteur coopératif pour gérer la transformation des produits animaux et végétaux.
Finalement, ils ont émis quinze recommandations à l’intention des élus, des professionnels et des représentants locaux de l’administration, parmi lesquelles :
- La mise au point d’un programme régional favorisant le maintien du système polyculture-élevage ;
- La mutualisation entre exploitants des facteurs de production tels que le matériel, les bâtiments mais aussi la main d’œuvre et les assolements ;
- Le développement de l’autonomie protéique des élevages du Grand Est par un travail de collaboration entre les exploitations et les laboratoires des pôles de recherche.