Recyclage des déchets : la rentabilité repose sur une bonne organisation
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La performance économique des filières de recyclage agricole repose, pour une bonne part, sur l’organisation technique de la collecte et l’approvisionnement des entreprises de recyclage. C’est ce qui est ressorti de la journée d’information sur la démarche « Je trie Ferme », organisée le 7 février par la Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire et Adivalor. Très souvent, ce sont les chambres d’agriculture qui orchestrent les actions. « Nous informons les agriculteurs et leurs donnons des consignes pour préparer la collecte, explique Yoann Corvaisier, de la Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire. L’objectif est ensuite d’optimiser le transport vers les centres de collecte, généralement chez le distributeur, avec qui nous calons les dates de ramassage. Nous nous chargeons de le débarrasser le plus rapidement possible, notamment en période de collecte des céréales, mais tout en lissant les arrivées des déchets à l’entreprise de recyclage ». Une activité très dépendante de l’international « Si le prix du pétrole baisse, notre activité n’est pas rentable », explique Martial Boucard, directeur commercial de Sita Recycling Polymer, située à Landemont (49). « Des pays tiers, comme la Chine, pourrait acheter les plastiques usagés des agriculteurs. Ce qui fragiliserait la filière de recyclage que nous bâtissons », complète Pierre de Lépinau, directeur d’Adivalor. L’amélioration de la propreté de ces déchets est une piste pour accroître la compétitivité de la filière. « Plus le plastique arrivera propre dans nos usines, et plus le produit prendra de la valeur », poursuit Martial Boucard. Sur 23000 tonnes de films agricoles traités par an, Sita créé 7000 tonnes de granulés, le reste étant constitué essentiellement de souillure et d’eau. Actuellement, 25 % du financement du programme provient des recettes du recyclage, le reste relevant de l’écocontribution que les firmes reversent sur la vente des produits.