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Rhône-Méditerranée-Corse : 8,9 M€ pour la dépollution agricole sur le deuxième trimestre 2018

Le | Projets-territoriaux

Au cours du deuxième trimestre de l’année 2018, l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse affirme avoir attribué 112,5 millions d’euros d’aides pour près de 1 800 projets. L’agence décompose ce total dans un bilan daté du 31 août 2018. Le pôle « dépollution agricole » s’élève à 8,9 M€, soit près de 8 % du total.

Pesticides et nitrates

Une partie de ce montant est déployée sur les 269 aires de captage prioritaires, pour des projets visant la réduction des quantités de pesticides et de nitrates dans l’eau brute. Conversion en agriculture biologique, MAEc impliquant une utilisation moindre des produits phytosanitaires, ainsi que des aides à l’achat de matériel sont au programme : « Pour les agriculteurs qui changent de pratiques, un investissement dans du matériel mécanique peut être nécessaire pour le travail de l’inter-rang, la création de couverts », illustre Fabien Abad, chef de service à l’agence. Pour ce qui concerne les nitrates, les aides portent aussi sur l’équipement : matériel de guidage par exemple.

Ces 8,9 M€ dédiés à la dépollution agricole sont en partie fléchés sur des zones « à enjeu pesticides ». Les aides servent ici à accompagner des conversions en agriculture biologique, ou encore à l’acquisition de « kits environnementaux » pour améliorer la précision et la qualité de l’application en équipant les pulvérisateurs (buses anti-dérive, déflecteurs…). « Chaque année, l’agence octroie environ 40 M€ à la dépollution agricole, un montant constant depuis trois ans », détaille Fabien Abad.

Irrigation, animation et expérimentation également au programme

Mais d’autres fonds peuvent contribuer à l’évolution des modèles agricoles. Le poste « économie d’eau », représentant 14,7 M€ sur le second trimestre 2018, est concerné : « Nous aidons les agriculteurs à changer de matériel d’irrigation, dans un souci d’économie de la ressource, pour aller vers le goutte-à-goutte. Des investissements sont aussi consentis dans le cadre de l’amélioration des performances sur les réseaux d’eau brute et, plus ponctuellement, nous accompagnons des projets, plus lourds, de stockage d’eau, type retenue collinaire dans le cadre d’un projet de territoire », précise Fabien Abad. Une partie des 2,9 M€ de fonds consacrés à « l’animation de projets », sur le deuxième trimestre 2018, est également consacrée à l’action agricole, en partenariat avec les chambres d’agriculture.

Enfin, l’Agence de l’eau investit dans l’expérimentation agricole. « Ce n’est pas un poste « en routine », nous n’avons pas de chiffre trimestriel à présenter, détaille Fabien Abad. Mais nous participons activement, au cas-par-cas, à des projets de ce type. »

L’objectif du bassin Rhône Méditerranée est de passer de 52 % des rivières en bon état écologique à 66 % d’ici 2021. Des objectifs distincts sont fixés pour la Corse, avec 97 % de rivières en bon état écologique (contre 86 % aujourd’hui).