Sécurité sanitaire : entretien avec Jean-Luc Angot, directeur général adjoint de la DGAL
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((/public/Angot__Jean_Luc_DGAL.XICLUNAMin.agri.fr_-_Copie.JPG|Angot__Jean_Luc_DGAL.XICLUNAMin.agri.fr_-_Copie.JPG|L))__Etats généraux du sanitaire, loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche : Jean-Luc Angot, directeur général adjoint de la Direction générale de l’alimentation, DGAL, explique la nouvelle politique française en matière de sécurité sanitaire pour les filières animales et végétales. Elle comprend la mise en place d’une plate-forme d’épidémiosurveillance en santé animale, le regroupement d’organismes agricoles au niveau régional et la création d’un fonds de mutualisation pour venir en aide aux exploitants victimes d’aléas sanitaires.__ %% % % %% __Référence environnement :__ Les groupes de travail mis en place à l’occasion des États généraux du sanitaire ont notamment proposé la création d’une plate-forme d’épidémiosurveillance dans le secteur animal. Une proposition qui a été reprise dans la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche. %% % % %% __Jean-Luc Angot :__ Oui, c’est exact. La mondialisation des échanges ainsi que le réchauffement climatique augmentent les risques d’apparition de maladies émergentes dans nos territoires. Il est donc important de repenser nos systèmes de surveillance et de définir clairement le rôle de l’État et celui des professionnels. Sur le secteur du végétal, le système de surveillance a été mis en place dans le cadre du plan Ecophyto. Il y avait une lacune en santé animale ; nous avons donc repris l’idée de la création d’une plate-forme intégrant l’État, les acteurs professionnels dont les éleveurs et les vétérinaires ainsi que les experts scientifiques, notamment ceux de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire. %% % % %% Propos recueillis par Stéphanie Ayrault %% % % %% “'Photo : Jean-Luc Angot, directeur général adjoint de la DGAL (Crédits photos : ©Pascal Xicluna/Min.Agri.Fr)'” __Jean-Luc Angot :__ L’objectif est de mieux coordonner les acteurs, d’optimiser la gestion des données et de définir les priorités. Nous avons ainsi établi trois groupes de maladies. Le premier a trait aux maladies émergentes, aux maladies transmissibles à l’homme et à celles dont l’impact économique est important. L’État y aura alors un rôle de pilote. Le deuxième groupe englobe les maladies réglementées mais dont l’importance économique est moindre : il sera géré conjointement par l’État et par les professionnels. Enfin, le troisième groupe, piloté par les professionnels, traite des maladies dont l’impact économique est mineur. %% % Cette plateforme sera mise en place dans le courant de l’année 2011. Elle se fera en lien avec la future loi communautaire de santé animale qui sera publiée en 2011 et pour laquelle la France a été particulièrement moteur en matière de surveillance sanitaire. Nous envisageons également de créer des plates-formes inter-régionales qui seront en contact avec la plateforme nationale. Il devrait y en avoir une dizaine sur le territoire. %% % % %% __RE :__ Comment les organismes agricoles de sécurité sanitaire vont-ils agir dans les régions ? %% % __J-L. A. :__ Les professionnels comme les Groupes de défense sanitaire ou encore la Fredon sur les organismes nuisibles, se regrouperont au sein d’instances sanitaires régionales. Elles seront les interlocuteurs des Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, Draaf, en matière de politique sanitaire régionale. Des Comités de pilotage de la politique sanitaire agricole seront créés aux niveaux national, régional et départemental. %% % % %% __RE :__ Pouvez-vous nous en dire plus sur l’assurance des exploitants en matière d’aléas sanitaires ? %% % __J-L. A. :__ Les professionnels constitueront des fonds de mutualisation, auxquels pourront cotiser les exploitants, afin de disposer d’un outil de protection contre les pertes économiques liées aux aléas sanitaires dans les secteurs végétal et animal. 40 millions d’euros sont déjà mobilisés par l’Union européenne. Avec la part de l’état français à 13ME et des professionnels, estimée à 29 ME, les fonds pourraient atteindre 82 ME.