Sept recommandations pour mobiliser les filières agricoles dans l'agro-écologie
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Mobiliser davantage les filières agricoles et agroalimentaire en faveur de la transition agro-écologique, tel est l’objectif du rapport publié le 14 mai et réalisé par le cabinet Épices et Blezat consulting, avec le ministère de l’Agriculture et FranceAgriMer. Sous forme de sept recommandations, les auteurs entendent mieux promouvoir les démarches vertueuses déjà cadrées, comme les Groupements d’intérêts économiques et écologiques (GIEE) ou le dispositif des Certificats de produits phytosanitaires (CEPP), rendre plus visibles ces actions auprès du grand public, ou encore intégrer des clauses environnementales dans les signes officiels de qualité, bien connu des citoyens. Tour d’horizon des préconisations.
- Organiser et planifier le développement des démarches relevant de l’économie de la transition. Cela passe par la promotion des Groupements d’intérêts économiques et écologiques (GIEE) et des Certificats de produits phytosanitaires (CEPP), ou encore par l’amélioration du dispositif d’autorisations de mise sur le marché des produits naturels.
- Favoriser la transparence et organiser la demande. Les étiquetages pourraient notamment comprendre des domaines comme l’origine de l’alimentation animale (locale, régionale, nationale), sa composition (OGM, herbe…), les modalités d’élevage des animaux (plein air, bâtiments… ) ou de culture des plantes (produits de synthèse, biocontrôle, absence de résidus…).
- Promouvoir la cohérence et la lisibilité à travers les signes officiels de qualité avec des clauses environnementales obligatoires dans les Indications géographiques protégées (IGP) et les Appellations d’origine protégées (AOP). Les rapporteurs préconisent aussi d’intégrer des critères d’autonomie et de diversification et de publier les performances écologiques des produits concernés.
- Donner de la visibilité aux démarches vertueuses, en désignant des lauréats. Des campagnes de communication publique seraient conduites sur les enjeux de la transition et le lien entre consommation, alimentation et agro-écologie. « Le travail autour des projets alimentaires (PAT) va dans ce sens, mais reste centré en grande partie sur les circuits courts et la restauration hors domicile », estime le rapport.
- Stimuler spécifiquement certaines filières agro-écologiques, avec le renforcement de la recherche sur la production herbagère.
- Améliorer la lisibilité et la cohérence de la politique nationale, notamment vis-à-vis des filières. La mission recommande de mieux définir la place et les attentes portées par les circuits courts.
- Évaluer les performances environnementales et socio-économiques, en élargissant le Comité d’évaluation de la politique agro-écologique aux ONG et citoyens.