Serres chauffées en bio, l’agriculture coupée en deux et une pétition citoyenne
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La réunion du Comité national de l’agriculture biologique (Cnab) de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao), le 11 juillet prochain, sera suivie de près. Elle doit, sauf nouveau report, trancher la question des serres chauffées pour la filière bio. Depuis plusieurs semaines, le sujet agite la filière dont les acteurs, Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) en tête, marquent leur opposition à cette pratique. La Fnab invite les citoyens à se positionner. Avec le Réseau action climat, la Fondation Nicolas Hulot et Greenpeace France, elle lance une pétition contre les serres chauffées en bio. La Fnab espère que le ministère Didier Guillaume apportera sa signature. Soixante cuisiniers de toute la France, chefs étoilés, restaurateurs, chefs cuisiniers d’EPHAD ou de cantines scolaires sont présentés comme les premiers signataires de cette pétition.
Opposition d’idées au sein du secteur
Au sein du secteur agricole, les prises de positions se multiplient. Le 29 mai, plusieurs structures (Fnab, Synabio, Biocoop, Agrobio35 et Carrefour) se retrouvaient en Ille-et-Vilaine pour développer leurs arguments contre les serres chauffées, tandis que l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) et l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) se positionnaient pour, lors d’un point presse. Le mouvement « pour » est rejoint notamment par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), et Coop de France. Les arguments des opposants tiennent à « l’esprit du bio » et à la nécessité de sensibiliser les consommateurs à la saisonnalité, et ceux des partisans à la nécessité de ne pas dérouler le tapis rouge aux produits importés.