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SIA 2016 - Azur, le programme de gestion de la fertilisation azotée dans l’Aisne

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Préservation de la qualité de l’eau par la maîtrise des risques de lessivage des nitrates dans l’Aisne : le programme Azur a été présenté le 1er mars 2016 au l’occasion du Salon de l’agriculture par les Chambres d’agriculture et Arvalis. Le programme Azur, créé en 2012 à l’initiative de la Chambre d’agriculture de l’Aisne et mené en partenariat avec Arvalis, a été présenté le 1er mars 2016 au Salon de l’agriculture. Il propose une gestion optimale de la fertilisation azotée et de l’interculture. Pour l’instant mis en place dans l’Aisne principalement, l’outil n’est pas forcément transposable à tous les terroirs, mais il peut être adapté et se développe ainsi en Poitou-Charentes. Le programme est basé sur le volontariat : 90 % des agriculteurs concernés sont déjà engagés dans l’Aisne. Samantha Bertrand, coordinatrice du programme à la Chambre d’agriculture, espère atteindre les 100 % d’ici deux ans. « Des outils simples et efficaces » Mesures des reliquats d’azote dans le sol à l’entrée (REH) et à la sortie de l’hiver (RSH), implantation de Cipan (Culture intermédiaire piège à nitrates) ou de repousses, gestion des produits organiques… « Ce sont des outils simples et efficaces basés sur la connaissance agronomique », explique Jean-Paul Bordes, Chef du département R&D d’Arvalis. Le comité de pilotage implique toutes les structures agricoles, ce qui permet aux agriculteurs de continuer de travailler avec leur conseiller habituel, auquel ils font confiance. « Même s’il faut attendre encore une campagne pour évaluer l’impact du programme à l’échelle d’une rotation, la tendance observée est encourageante : les REH sont à la baisse », annonce Samantha Bertrand. « Garder une vocation de production » Olivier Dauger, président de l’USAA (Union des syndicats agricoles de l’Aisne), met un point d’honneur à ce que cet engagement n’ait pas de conséquences économique pour l’exploitant : « Il faut garder une vocation de production. Ce qui est recherché, c’est le point d’équilibre, juste avant la baisse du taux protéique et du rendement qui interviennent lorsqu’on diminue les apports azotés », explique-t-il. Le programme est financé par l’Agence de l’Eau Seine Normandie dans l’Aisne : l’unique surcoût pour l’agriculteur est celui des prélèvements et analyses des reliquats, et il est en partie compensés par l’optimisation des quantités d’azote épandues.