La Fnab s’outille pour mieux accompagner les projets de territoire « bio »
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« Il y a dix ans, la notion de « projet de territoire bio » était encore émergente. Une poignée de collectivités et de syndicats bio pionniers nous ont alors contactés… Aujourd’hui, ce type de projet monte en puissance ! » Antoine Villar, chargé de mission à la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), plante le décor. Le 25 février, au Salon de l’agriculture, la Fnab présentait sa trousse à outils, pour accompagner les territoires souhaitant monter des démarches bio.
Aider les porteurs de projet
La plateforme Territoires Bio a été lancée le jour même. Ce site a une vocation pédagogique : elle recense une liste d’outils précieux au moment d’enclencher une démarche locale. À commencer par l’application Parcel, lancée en octobre 2019, qui propose de mesurer les effets, en termes d’emploi agricole et d’impact écologique, de changements de systèmes de production alimentaire sur un territoire donné.
En outre, le site Territoires Bio recense une batterie de conseils, liés à l’animation, mais aussi aux aspects techniques et financiers de projets de territoire. Les porteurs de projets sont invités à se mettre en relation avec les 90 groupements départementaux ou régionaux du réseau Fnab.
Inspirer par l’exemple
Le site a aussi une vocation « inspiratrice » : plusieurs projets exemplaires sont représentés sur une carte. Les contours de chacun d’entre eux, ainsi que des retours d’expériences, sont proposés, « pour donner envie aux collectivités qui hésitent de s’y mettre », appuie Antoine Villar. Dans le même registre, la Fnab publie également, le 25 février, un recueil « Filières de territoire ». Focalisé sur les démarches en grandes cultures et légumineuses bio, il met en valeur douze cas concrets, dans huit régions de France. Ce guide est aussi disponible en version électronique sur le site Territoires Bio.
Selon Antoine Villar, plus de 300 collectivités sont déjà engagées, avec la Fnab et ses réseaux, dans des projets de territoire bio. « Et nous ne comptons que les démarches d’une certaine ampleur, explique-t-il. Mettre plus de bio dans les cantines, ça ne suffit pas. Nous sommes de plus en plus sollicités, et nous sommes persuadés que ce sera encore plus marqué après les municipales, beaucoup de candidats ayant mis l’environnement au cœur de leurs programmes ! »