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Sival 2013 : les solutions alternatives et la gestion de l’eau

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Les solutions alternatives et les pratiques respectueuses de l’environnement étaient à l’honneur au Sival, le salon des cultures spécialisées, qui s’est tenu à Angers du 15 au 17 janvier et qui a accueilli plus de 20 000 visiteurs. La gestion de l’eau était le thème central, avec des conférences animées par le pôle de compétitivité Végépolys, sur les pistes de recherche et les solutions actuellement disponibles. Nouvelles variétés, stratégie de régulation des apports et aménagement de l’exploitation sont les trois leviers pour réduire l’utilisation de l’eau en agriculture. L’idée est de prendre exemple sur les pays du pourtour méditerranéen, grands producteurs de cultures spécialisées, qui doivent depuis longtemps faire face au manque d’eau. Parmi les solutions prometteuses : la technique de l’irrigation déficitaire régulée, ou RDI, qui consiste à limiter les apports aux stades critiques de la croissance de la plante et qui pourrait être appliquée aux plantes pérennes. Des attentes de la part des exploitants Les solutions alternatives ont été récompensées par le jury des Sival d’Or, alors que sur les stands, distributeurs et fournisseurs présentaient des solutions respectueuses de l’environnement. Une attente des exploitants sur ces filières. « L’agriculture écologiquement intensive, ou AEI, que développe Terrena trouve sa déclinaison dans le secteur de la vigne, explique Stéphane Pinon, technicien vigne chez LVVD, filiale vigne du groupe coopératif régional. Nous commercialisons les produits les plus doux possibles pour l’environnement, et cela a un bon écho chez les viticulteurs. » Chez Ného, la filiale maraichage de Terrena, l’AEI est aussi porteuse d’innovations. « Nous avons spécialisé un technicien en production biologique intégrée il y a un an », argumente Nicolas Le Labourier, chef des ventes Pays-de-la-Loire. En cours de développement : l’utilisation de Trichoderma harzianum pour augmenter les échanges nutritifs entre le système racinaire des légumes et le sol. La Coopérative agricole des maraîchers nantais, CAMN, mise sur des gammes respectueuses de l’environnement et le marché du bio. « Nous travaillons sur la récupération des eaux de drainage riches en éléments nutritifs et qui peuvent être utilisées en fertilisation, explique Claude Bizieux, responsable commercial à la CAMN. Ce qui évite aussi de rejeter ces eaux dans la nature. Nous développons notre gamme de produits pour l’agriculture biologique et avons des pistes en termes de paillage naturel. » Une autre coopérative, la CAPL (49), poursuit le développement de la confusion sexuelle, qui représente désormais 10 % des surfaces suivies, avec 700 hectares en 2013. « Avec l’arrivée de la société Terra Fructi sur le marché de la confusion sexuelle, les prix ont baissé, se réjouit Sébastien Beauvallet, responsable communication à la CAPL. Le coût est passé de 230 à 175 euros à l’hectare. » La prochaine édition du Sival se tiendra du 14 au 16 janvier 2014, avec une surface d’exposition agrandie.

  • Les Sivals d’or
Cette année, le jury des Sival d’or a récompensé des solutions alternatives aux pesticides. Makhteshim Agan a obtenu un Sival d’or pour son produit de confusion sexuelle Exosex CM contre le carpocapse de la pomme et de la poire. Le procédé permet l’installation de seulement 25 diffuseurs à l’hectare. Le principe : le mâle qui passe dans le diffuseur se charge en hormones femelles, n’attirant alors plus que les mâles. La société Viridaxis a obtenu également un Sival d’or pour son mélange d’insectes VerdaPortect utilisable en lutte biologique. Il contrôle les populations de pucerons sur les cultures légumières. Agrauxine remporte un Sival d’argent pour Mycogel favorisant la mycorhisation lors de la plantation des vignes. Italpollina obtient une citation pour son engrais organique Trainer NU42-001 à base d’acides aminés 100 % d’origine végétale. Il est doté d’action anti-stress, phytostimulante et nutritionnelle.