« Nous imaginions des conséquences plus négatives pour nos élevages », témoignent des éleveurs ayant participé au projet Climalait, le 13 septembre à l’occasion du Space à Rennes. Ce programme, financé par le Cniel-Maison du lait et l’Agence de l’eau Seine Normandie, a pour objectif l’adaptation au changement climatique des élevages laitiers à horizon 2050 et 2080.

Scénario le plus pessimiste du Giec

Une trentaine d’unités laitières agroclimatiques ont été définies. La méthode se fonde sur le scénario le plus pessimiste du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, Giec, et son impact sur la production de maïs et d’herbe. Les résultats sur les Mauges, en Maine et Loire, ont été présentés. Les simulations montrent un démarrage plus précoce de la végétation permettant d’avancer la mise à l’herbe, avec des rendements stables, voire en légère hausse au printemps et à l’automne. En revanche, le ralentissement de la croissance de l’herbe sera plus marqué et plus long en été.

S’adapter est possible

Pour le maïs, les dates de récoltes seront avancées, avec des rendements stables ou en légère augmentation. « Les éleveurs ont été rassurés sur le devenir de leur métier, explique Céline Marsollier, conseillère à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Ils ont toutefois conscience que les aléas seront plus fréquents et qu’il faudra s’adapter. Mais c’est possible. »

Résultats en 2018

Les résultats seront connus dans la quasi-totalité des zones en 2018, et diffusés le 14 juin lors d’une grande journée de restitution. « Cette étude pose des questions sur la vache, les semences et les bâtiments de demain pour adapter les élevages au changement climatique », indique Thierry Geslain, directeur des affaires scientifiques et techniques du Cniel.