Stéphane Le Foll veut relancer l’agriculture bio

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a dévoilé le 31 mai un plan « Ambition bio 2017 » en six axes, qui a pour objectif de multiplier par deux les surfaces de l’agriculture bio. Pour y parvenir, les aides à la conversion et au maintien seront progressivement doublées. Déjà, de 2007 à 2012, les surfaces bio ont été multipliées par deux, passant d’environ 550 000 hectares à plus d’un million. Mais les demandes en conversion subissent un coup d’arrêt ces derniers mois, selon le président de l’Agence Bio, Etienne Gangneron, en raison notamment du tassement des prix entre le bio et le conventionnel. Il faudrait donc «  relancer les conversions et organiser les filières pour dynamiser la consommation », observe Etienne Gangneron. Pour encourager la conversion, le gouvernement prévoit de relever progressivement les aides à la conversion et au maintien des exploitations bio, passant de 90 millions par an actuellement à 160 millions d’euros entre 2014 et 2020. Les agences de l’eau envisagent aussi de quasiment doubler l’enveloppe consacrée à la lutte contre les pollutions d’origine agricole. Dans un premier temps la priorité sera donnée au développement des grandes cultures qui représentent très peu de surfaces bio. « Répondre favorablement aux demandes de la société, sans pénaliser les agriculteurs doit être le fil conducteur d’une politique en faveur d’une agriculture biologique efficace et équilibrée », rappelle la FNSEA. Et les Chambres d’agricultures d’enchaîner que « agricultures bio et conventionnelle ne doivent pas s’opposer ». Si la Fnab est satisfaite de l’annonce et se félicite de l’augmentation des aides PAC, elle entend rester vigilante sur les conditions de mise en oeuvre des annonces.