Tech&bio, le rendez-vous de la bio et du durable dans l’Ouest
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« L’agriculture bio est le fer de lance d’une agriculture durable », pour Claude Cochonneau, président de la Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire. C’est dans cette optique qu’a été lancé les 23 et 24 juillet le rendez-vous Tech&bio des éleveurs de l’Ouest, à la ferme de Thorigné d’Anjou, dans le Maine-et-Loire (49). Ces journées avaient pour but de faire partager au plus grand nombre d’agriculteurs, bio ou non, les techniques de la filière biologique : produire des aliments de qualité en adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement, du lien au sol et du bien-être animal. Plus d’un millier de professionnels du monde agricole ont répondu présent à ce rendez-vous Tech&bio. Cet évènement était organisé par la Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire, l’une des régions leader dans le développement de l’agriculture bio, en collaboration avec les chambres d’agriculture de Bretagne et de Normandie. Le rendez-vous Tech&bio poursuit l’action déjà menée lors du Salon européen Tech&bio de la Drôme de septembre 2009. 9 ateliers thématiques, 25 conférences et de nombreux exposants, telle était le programme de ce rendez-vous Tech&bio. - les haies et arbres bocagers : le but était d’exposer les possibilités d’insertion paysagère dans les exploitations, afin de permettre à l’arbre de revenir dans la culture, sans la concurrencer. Les échanges entre arbres et cultures s’avèrent bénéfiques pour le sol. Pour les agriculteurs venus témoigner, la difficulté principale de ce procédé réside dans le matériel agricole ; de nombreux exploitants ne veulent pas planter dans les cultures car ils considèrent que ce serait une perte de temps de contourner ces haies. Selon les producteurs bio qui sont intervenus, l’agriculteur doit devenir forestier. - l’alimentation et la santé animale : la ferme de Thorigné possède un élevage bovin allaitant (race limousine) de 115 têtes. Sa volonté est de valoriser les broutards. La nourriture des vaches est soigneusement sélectionnée. Afin d’être 100 % bio, le maïs a été retiré de l’alimentation des bovins. Avec 100 hectares de prairie, la ferme a obtenu son autonomie alimentaire et ses rendements sont supérieurs à la moyenne nationale en terme de reproduction et de production. Les fermiers présents sur l’atelier démontraient aux professionnels que rendement et élevage bio peuvent aller de pair. Aux abords du troupeau, différents stands faisaient intervenir des professionnels sur les questions de prévention sanitaire, de soins curatifs et de besoins physiques et psychologiques des bêtes. - la protection des sols via les stands eau et structure et vie du sol : le problème de l’érosion a été de nombreuses fois abordé durant ces deux jours. Le stand eau utilisait une maquette pédagogique afin de mettre en évidence les conséquences d’un système d’exploitation : les risques de la culture perpendiculaire à la pente, l’importance du couvert végétaux et des prairies par rapport à l’infiltration de l’eau. Le but était de sensibiliser les agriculteurs pour qu’ils prennent en considération le terrain afin d’éviter une détérioration des sols. Dans le même esprit, une coupe grandeur nature du sol dans une fosse, montrait l’impact des cultures et de l’infiltration de l’eau sur la structure des sols. Et aussi : - les semences des prairies et des céréales, présentation des essais (graminées…) de la ferme expérimentale de Thorigné. -le machinisme et l’entretien des cultures, démonstration d’outils qui respectent la biodiversité du sol : la herse étrille, la bineuse et la houe rotative. -les productions et instruments bio des exposants, à déguster, à observer ou à acheter.