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Ter’Avenir : du compost breton pour fertiliser les terres céréalières du Loir-et-Cher

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Limiter la pollution des eaux de Bretagne et permettre d’accéder à la fertilisation organique en région céréalière, c’est le but du GIE couronné par un trophée de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne le 17 janvier dernier. La société de travaux agricoles Laprovol (Loir-et-Cher) et la coopérative d’éleveurs de porcs Aveltis ont initié la récupération de lisier breton excédentaire pour fertiliser les terres céréalières dès 2003. Mais l’opération demeurait limitée faute de stockage. « Construire une plateforme de stockage était indispensable pour avoir plus de souplesse mais on n’arrivait pas à faire passer ce coût auprès des céréaliers » explique Odile Deshayes, présidente du GIE. L’Agence de l’eau Loire-Bretagne a donc mis la main au porte-monnaie pour financer 40 % de la plateforme pour garder le compost compétitif par rapport au minéral. « Au début, il était difficile de faire changer les habitudes. Mais aujourd’hui, le céréalier s’aperçoit que l’organique est un plus et améliore la vie microbienne du sol », ajoute-t-elle. Le GIE valorise près de 25 % des déjections produites par les porcs de la coopérative soit près de 15 000 tonnes de compost contre 4000 avant. Et pour aller plus loin, le GIE a investi récemment dans une unité de méthanisation. En traitant les déjections des élevages voisins, la chaleur produite sert à transformer le compost en granulés. « Cela permet aux céréaliers d’épandre seuls le compost avec leur semoir à engrais plutôt que de faire venir un entrepreneur », explique Odile Deshayes qui entend bien augmenter encore les volumes de compost à redistribuer. P.B.