Terrena mise sur des filières « différenciantes »

Après un exercice 2017 marqué par la délicate cession de Doux, le groupe Terrena a, le 24 avril, présenté le bilan 2018. Le résultat net est certes de nouveau négatif, -14 M€, mais bien moins qu’en 2017, affiché à - 97 M€. Le chiffre d’affaires global est en léger retrait : 4,9 Mrd€ contre 5,1 Mrd€ un an plus tôt. Après cette année jugée « de transition en termes de performance économique » par le président Olivier Chaillou, l’objectif est désormais de « construire la Saison II du projet stratégique du groupe ».

La Nouvelle Agriculture, fer de la lance de la stratégie du groupe

Pour y parvenir, Terrena poursuivra le déploiement de nouvelles solutions innovantes. « L’idée, confirme Philippe Grié, DRH et directeur général délégué en attente de la nomination d’un nouveau DG, est de retrouver les bons moteurs de performance et de création de valeur. Comment ? En renouvelant notre modèle économique, développant notre territoire, accompagnant les installations et en proposant de nouvelles productions à valeur ajoutée à nos adhérents. »

Miser sur des filières différenciantes, comme La Nouvelle Agriculture qui fête ses 10 ans, le Bio ou les labels fait partie de la stratégie développée par Terrena. L’exemple de La Nouvelle Agriculture est à ce titre très parlant. Portée par 760 producteurs, proposée dans 3 000 magasins, la marque a vu son chiffre d’affaires passé de 35 M€ en 2016 à 130 M€ en 2018. « Pour nos adhérents, cela n’avance pas assez vite, constate Olivier Chaillou. Mais pour nous, l’enjeu est de structurer l’offre pour assurer une juste rémunération des producteurs, tout en rendant accessibles ces produits de qualité à tous les consommateurs. L’application « monagriculteur.coop, lancée au salon de l’agriculture, est une vraie réussite. »

Autre moteur de croissance, le bio dont le chiffre d’affaires est passé de 153 M€ en 2016 à 216 M€ en 2018.