Trame verte et bleue : combien ça (va) coûte(r) ?
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Quels sont les financements nécessaires pour la mise en œuvre de la trame verte et bleue ? C’est la question posée par la Mission économie de la biodiversité, initiative de la Caisse des Dépôts, dans sa lettre de décembre 2013. Une note du ministère de l’Ecologie de septembre 2011 dresse une première estimation nationale : 10 à 15 millions d’euros pour concevoir les SRCE (Schéma régional de cohérence écologique), 6 à 7 millions pour leur évaluation et mise à jour. Le poste le plus lourd : la mise à jour et l’intégration des documents Natura 2000, évaluée à 45 millions d’euros. Cette note ne prenait pas compte de la traduction des SRCE dans les documents d’urbanisme et la rémunération éventuelle des propriétaires et agriculteurs en cas de manque à gagner liés à la trame verte et bleue… La Mission économie de la biodiversité a enquêté auprès des régions et constaté que l’évaluation des coûts au niveau local n’est « quasiment jamais menée lors de l’élaboration des SRCE. » Ce qui peut s’expliquer par le manque de références sur un tel exercice et l’impossibilité d’établir un modèle général qui serait inadapté en fonction de la taille des régions, de leur avancement actuel et leur rythme de réalisation prévisionnel. La mission économie de la biodiversité établit un pronostic indicatif de « plusieurs centaines de millions d’euros par an » et propose deux moyens de financement tout en précisant qu’ils « ne sauraient suffire à eux seuls » : intégrer la continuité écologique à des objectifs liés à d’autres projets régionaux disposant de financement établi, et la possibilité de rendre les projets éligibles aux prêts à long terme ou à taux réduit.