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Trame verte et bleue : mesures contractuelles en discussion pour la restauration des corridors

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La restauration des corridors écologiques passe par l’implication des acteurs locaux sous la forme de mesures contractuelles. Ce dispositif fondamental est toujours en discussion au niveau du Comop dédié. Chantal Jouanno s’est voulu rassurante lors du colloque organisé par les Chambres d’agriculture sur ce thème le 24 novembre à Paris : «  Nous souhaitons l’adhésion du plus grand nombre d’agriculteurs à ce dispositif. Lequel devra être incitatif ». Les outils possibles pour restaurer la continuité écologique pourraient être fiscaux, ou sous forme de soutiens nationaux, de contrat type mesures agro-environnementales … Les agriculteurs pourront aussi participer au niveau local aux travaux puisque le principe de la concertation à cinq collèges a été retenu, tout comme au niveau national. « La connaissance de chacun est primordiale pour établir cette continuité écologique de façon pérenne », a complété la ministre. Les zones de trames verte et bleue devraient figurer dans les documents d’urbanisme et ne pas induire de nouveaux règlements. Néanmoins, les inquiétudes sont remontées lors de cette journée : «  Nous regrettons que la protection de l’environnement prenne le pas sur la protection des territoires et relègue au second plan les enjeux économiques et sociaux liés aux activités agricoles, avec en filigrane le risque de geler les territoires », a insisté Rémi Bailhache, président de la commission biodiversité de l’APCA. Option que Chantal Jouanno a écartée. « Si on veut que le monde agricole soit partie prenante, nous devons avancer progressivement, valoriser l’existant ». D’autant que le ministère de l’Écologie et les agriculteurs ont ce même souci : préserver leur terre face à la pression urbaine. A.D. ''Photo : Chantal Jouanno lors du colloque organisé par les Chambres d’agriculture le 24 novembre à Paris, sur le thème trame verte et trame bleue. « Nous souhaitons l’adhésion du plus grand nombre d’agriculteurs à ce dispositif. » A droite Rémi Bailhache, président de la commission biodiversité de l’APCA.''