Trame verte, trame bleue : un an pour finaliser la copie
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Christian Barthod, sous directeur de l’Eau et de la biodiversité au ministère de l’Ecologie, rapporteur du Comité biodiversité du Grenelle a expliqué avoir toute l’année 2009 pour finaliser le dossier sur la trame verte et bleue, lors du colloque sur l’eau organisé par les Chambres d’agriculture le 22 janvier à Paris. Laissant entendre, face aux critiques des agriculteurs présents et portant sur la complexité et le manque d’efficacité des mesures agro-environnementales, que tout n’était pas calé. La crainte des agriculteurs est que ces actions à mener, pour restaurer les trames, deviennent au final réglementaires et sans contreparties. Toutefois pour le représentant du ministère, il est crucial que les acteurs du monde rural, et plus particulièrement les agriculteurs, s’approprient ce nouvel outil de restauration de la biodiversité qu’est la trame verte et bleue notamment grâce au caractère contractuel de la démarche : « Si les documents d’urbanisme pourront en effet se référer à la future trame verte et bleue, ils n’auront aucune compétence pour définir le mode gestion des zones définies. » Christian Barthod a insisté sur la possibilité de créer de nouveaux outils : « Avec les Parcs nationaux nous avons fait un bilan des outils qui peuvent être utilisés ou adaptés, nous avons aussi un mandat pour travailler sur la fiscalité », a-t-il précisé. Autre point fort qui résulte du Grenelle, l’inscription dans les documents d’urbanisme des zones à vocation trame verte et bleue. Méthodologie Un premier document, posant les bases de la trame verte et de la trame bleue sur deux régions pilotes devrait être validé courant mars. Bien évidement, ce recensement va ensuite être pratiqué sur toutes les autres régions. L’Etat publiera ensuite un guide national avant la fin de l’année. Se pose aussi la question du « qui fait quoi ». Chaque conseil régional aura la main sur son territoire. Un conseil scientifique régional du patrimoine naturel constitué de 25 membres est placé auprès de chaque préfet. L’Etat contrôlera ensuite régulièrement.