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Une agriculture bio et de proximité pour la région Ile-de-France

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Doter la région d’Ile-de-France d’une nouvelle Stratégie régionale pour une agriculture durable et de proximité, voilà le projet annoncé par les élus écologistes du Conseil régional, le 21 novembre. Les objectifs : protéger les terres agricoles et l’accès au foncier, assurer une transition vers une agriculture biologique et enfin développer et promouvoir des filières locales. Ces objectifs sont nés de trois constats. Le premier concerne la disparition annuelle de surfaces agricoles dans la région : avec une artificialisation d’environ 550 hectares par an. En deuxième lieu, les installations en bio représentent à peine 1,5 % de la surface totale, tandis que la moyenne nationale s’approche des 3 %. Enfin, plus de 90 % des denrées alimentaires sont importées afin de nourrir les 12 millions de Franciliens, puisque les 5 000 exploitations de la région n’y suffisent pas. « Pour construire les villes écologiques de demain, nous devons développer une agriculture locale et biologique », déclare Corinne Rufet, vice-présidente en charge de l’agriculture, de l’environnement et de l’énergie. Les citoyens, acteurs de la conversion vers un agriculture durable La mise en place de cette stratégie s’accompagne de la volonté de renforcer le rôle des porteurs de projets et des citoyens consommateurs dans la gouvernance agricole. Les membres du pôle Abiosol (comprenant le réseau Amap Ile-de-France, les Champs des possibles, Terre de liens Ile-de-France et le Groupement d’agriculteurs biologiques) seront ainsi impliqués dans le futur comité technique du Plan bio 2015-2020. Soutenu par l’Etat et la Région, ce plan vise à doubler les surfaces bio d’ici à 2017 et les tripler d’ici à 2020, à dynamiser les conversions en maintenant un objectif de 10 à 15 installations en agriculture biologique par an, à développer les outils de structuration collective de filières pour soutenir le développement des produits bio locaux et également à introduire ces produits dans la restauration collective hors foyer. Autre action, les écologistes veulent encourager la mise en place de systèmes d’auto-évaluation du respect des chartes Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) par les consommateurs et les producteurs eux-mêmes. « La conversion du modèle agricole francilien vers une agriculture durable et de proximité suppose l’appui des citoyens, que ce genre de systèmes participatifs mobilise », explique Marianne Boulc’h, élue écologiste.