Référence agro

Une légumerie bio en Ile-de-France

Le | Projets-territoriaux

Le premier atelier de transformation de légumes bio d’Ile-de France a été officiellement inauguré mercredi 14 mars, aux Mureaux (Yvelines). Pour répondre aux objectifs du Grenelle, soit 20 % de produits bio dans les cantines scolaires, il livre depuis le début de l’année des carottes bio à la restauration collective. Caractéristique : il est animé par une Coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma), qui compte parmi ses adhérents le Groupement d’agriculteurs bio (Gab) d’Ile-de-France. C’est Vivrao, une agence spécialisée dans le conseil et l’accompagnement de la restauration collective pour l’approvisionnement en produits bio, qui a proposé à divers partenaires (Gab Ile-de-France, FR Cuma, Isomir) de créer cet atelier de transformation de légumes bio. Grâce à une subvention de la Direction régionale de l’alimentation, et d’autres financements pour l’atelier lui-même, la Cuma était mise en place en quelques mois. Les agriculteurs bio membres de la Cuma transforment eux-mêmes leurs productions, une plus value importante sur leur prix de vente leur a ouvert le marché de la restauration collective, friande de produits déjà lavés, épluchés et coupés. La restauration collective répond à l’offre Une grande partie de la production de la Cuma est destiné à la restauration collective, mais faire correspondre la demande à l’offre suppose une modification des habitudes. Les menus doivent s’adapter aux contraintes de saisonnalité. En hiver, les carottes, pommes de terre, choux et betteraves sont à l’honneur ; au printemps ce seront des salades. Les productions sont également à géométrie variable : au lieu des six tonnes de carottes prévues pour cet hiver, 50 ont été produites. Le groupe Elior (restauration collective) a relevé le défi en proposant les carottes bio de la Cuma « à toutes les sauces » dans ses menus. Une approche durable : économique et sociale, avec la création d’emplois et d’activités autour de l’alimentation, et écologique, avec la production bio. Une logistique de livraison engagée par le Gab Le Gab avait engagé une démarche de centralisation de l’offre, afin de mieux structurer la filière. Fin 2011, parmi les 173 producteurs bio d’Ile-de-France, 25 avaient ainsi mutualisés leur travail de démarchage commercial. L.A.