Une méthodologie d’évaluation des signes de qualité testée dans les Hauts de France
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L’observatoire économique des signes officiels de la région Hauts-de-France (1) propose, le 11 décembre, une étude sur deux filières de cette région : les volailles de Licques IGP-Label Rouge et les endives de pleine terre Label Rouge. Hasard du calendrier, ce document est publié quelques jours après le rapport du CGAAER sur une meilleure valorisation des signes d’origines et de qualité (Siqo), qui recommande notamment de mieux exploiter les données propres à chaque label pour mieux communiquer.
75 indicateurs économique, social, environnemental et territorial
Cette étude s’appuie sur une méthodologie spécifiquement développée par l’observatoire. Pas moins de 75 indicateurs sont évalués, dans les registres économique (14 indicateurs), social (24), environnemental (19) et territorial (18). Les données sont collectées à travers des entretiens individuels réalisés auprès des professionnels de l’Organisme de défense et de gestion (ODG), producteurs, transformateurs, conditionneurs et autres acteurs territoriaux.
Sur le plan environnemental, la filière endive est située « dans le seuil de durabilité intermédiaire ». Si elle respecte la saisonnalité et le rythme naturel de la culture, l’utilisation de frigos pour conserver les racines accentue son empreinte énergétique, et l’étude note que le bio reste hors du périmètre de cette filière. L’enjeu principal identifié relève toutefois du registre économique : comment poursuivre le développement de la filière tout en conservant un marché de niche (quelque 1000 tonnes produites par an) ?
Une méthodologie lourde, mais applicable à tous les Siqo
Pour la filière volaille, la dimension environnementale est « satisfaisante dans son ensemble ». Les parcours plein air et les bâtiments des volailles sont bien intégrés dans les paysages et la diversification des exploitations en polyculture et élevage constitue un point fort. Le développement du bio est prévu. L’amélioration de l’aliment (notamment son origine) et la valorisation de la biodiversité à travers les parcours des animaux font partie de la liste des progrès possibles.
Au-delà de ces conclusions propres aux deux filières étudiées, l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) pourrait envisager de réutiliser cette méthode pour l’analyse d’autres filières Siqo de petite taille. Les outils de suivi et d’évaluation existant étant souvent calibré pour des productions de plus grande ampleur.
(1) Créé en 2018, cet observatoire rassemble le Groupement régional pour la qualité alimentaire, la Chambre régionale d’agriculture, l’INAO, la région Hauts-de-France, la Draaf et les réseaux A PRO BIO et Bio en Hauts-de-France.