Vers des bio- indicateurs de la qualité de l’eau communs en Europe

__La mise en place de nouveaux bio-indicateurs communs de la qualité de l’eau en Europe est nécessaire.__ Ils doivent concerner plusieurs organismes vivants (invertébrés, poissons, diatomées, macrophytes, oligochètes..) et plusieurs types de masse d’eau (rivières, lacs estuaires..) en prenant en compte les multiples critères de pollution. Le Cemagref travaille sur ce dossier pour 2009. A.D. L’Allemagne et l’Europe Centrale utilisent plutôt des indicateurs invertébrés en identifiant leur affinité avec la matière organique. La France, la Grande Bretagne, les pays méditerranéens ont plutôt développé des indicateurs type « biotique ». Ils prennent en compte la disparition des populations observées et leur sensibilité à la pollution. % %% Didier Pont, du Cemagref d’Aix-en-Provence, a mis au point le bio-indicateur poisson, le premier outil développé à l’échelle européenne. Harmoniser les méthodes de mesure n’est pas si simple. Car il faut intégrer l’aspect culturel : « les exigences dans les rivières à truite d’Autriche ne sont pas les mêmes que pour celles des régions flamandes où les poissons ont quasiment disparus, témoigne -t-il. Dans le premier cas, le moindre polluant est catastrophique, dans le second la moindre amélioration, si peu perceptible soit-elle, est une victoire.. ». En fait les variations semblent tout aussi pertinentes à prendre en compte. Les travaux d’harmonisation des méthodes de mesures vont aussi dans ce sens.