Vigne résistante aux maladies : 20 à 25 variétés inscrites d’ici à 2023
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La première variété de vigne de cuve portant une résistance polygénique devrait être agréée par l’Inra en 2015. Démarré il y plus de 15 ans, ce programme de création variétale de vigne de cuve résistantes aux maladies cryptogamiques, oïdium et mildiou en tête, a pour objectif d’inscrire au catalogue une vingtaine d’autres variétés entre 2016 et 2023. Le 3 décembre à Bordeaux à l’occasion du salon Vinitech, Christophe Scheinder, de l’Inra de Colmar, présentait les grandes lignes de ce programme de recherche qui mobilise de nombreuses contributions nationales et régionales mais aussi à l’étranger, en Allemagne et en Suisse notamment. « La première étape était celle de l’identification des sources de résistances. Elles ont été trouvées en Amérique du nord mais aussi, et de façon plus inattendue en Asie. Une résistance à l’oïdium a même été identifiée sur une variété de raisin de table prospectée aux confins de l’Afghanistan, d’Iran et de la Turquie. La seconde étape du programme a été l’étudie du rôle de ces ressources dans les phénomènes de résistances. La troisième phase de la sélection est l’incorporation de ces sources de résistance dans le fond des variétés cultivées. Puisque notre objectif est bien de parvenir à conserver les caractéristiques qualitatives et productives de nos cépages. » La sélection consiste d’abord à réaliser des croisements puis à retenir uniquement les individus ayant hérité non seulement des bons caractères de résistance mais aussi des bons caractères de production liés à l’espère Vinifera. C’est grâce à la technique du marquage moléculaire, que le repérage dans la descendance des individus porteurs des gènes de résistances recherchés est réalisable en un laps de temps rendu très court à l’échelle du travail « classique » de sélection.