ZNT riverains, des tensions en Savoie et Haute-Savoie
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Des associations vont déposer un recours cette semaine pour faire annuler la charte d’engagement des utilisateurs de pesticides publiées par les préfets de Savoie et Haute-Savoie, dans le cadre des ZNT riverains. Une action qui surprend la Chambre d’agriculture, et son vice-président, Jean-David Baisamy.
Manque d’information pour les personnes présentes de manière fortuite dans les parcelles, droit de propriété bafoué, mauvaise protection des parcelles bio, etc. Le 19 octobre, cinq associations environnementales* ont publié un communiqué indiquant que les chartes d’engagement des utilisateurs des pesticides en Savoie et Haute-Savoie était « contraire aux intérêts et à la santé des populations ». Un recours devrait être déposé dans la semaine auprès du tribunal administratif de Grenoble pour demander l’annulation des chartes qui ont été publiées le 6 octobre par les préfets.
« Les préfets ont salué les échanges »
Une posture qui surprend Jean-David Baisamy, arboriculteur et vice-président de la Chambre d’agriculture Savoie Mont Blanc. « Nous avons organisé régulièrement des réunions avec les associations qui se sont bien passées, explique-t-il. Les préfets ont d’ailleurs salué les échanges qui ont eu lieu. Les produits phytosanitaires sont peu présents dans nos départements, du fait de la forte dominance de l’élevage et des démarches de qualité dans lesquelles sont engagées les productions végétales depuis plus de vingt ans. Le préambule de cette charte indique d’ailleurs que les acteurs agricoles s’engagent à accompagner les exploitants vers l’agriculture biologique et la haute valeur environnementale. En parallèle, les filières savoyardes font beaucoup d’efforts sur les méthodes alternatives aux pesticides. »
Le cas des résidences secondaires
Les associations reprochent notamment à la charte d’autoriser les agriculteurs à ne pas respecter les zones de non-traitement en cas d’utilisation discontinue des biens à proximité, soit les résidences secondaires, ou pour les terrains de grande taille. « C’est une possibilité de la loi, à condition de s’assurer de la non-présence de personnes, répond le vice-président de la Chambre d’agriculture. Nous encourageons bien sûr chaque exploitant à avoir de la prévenance vis-à-vis de ses voisins. Notre rôle est de continuer à développer un conseil à la pointe des nouvelles pratiques. Nos techniciens favorisent dès que possible le recours à des méthodes alternatives. »
* Les Amis de la Terre, FNE, Réseau environnement santé, Terre de liens, Vivre et agir en Maurienne.