Protéines végétales, Terres Univia lance un observatoire pour l’alimentation humaine
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Donner de « nouvelles informations indispensables » aux acteurs du marché des protéines végétales pour l’alimentation humaine : c’est l’objectif de l’observatoire OléoProtéines, lancé le 9 février par Terres Univia.
Pour permettre aux acteurs du marché des protéines végétales, destinées à l’alimentation humaine, de « mieux comprendre et accompagner » le développement de ces filières, Terres Univia a lancé un nouvel observatoire, le 9 février. Nommé OléoProtéines, ce dernier concerne aussi bien les filières conventionnelles que biologiques. « Ce nouvel outil de décryptage du marché, qui permet de mieux caractériser les tendances de consommation en alimentation humaine des protéines végétales issues de notre filière, accompagnera l’ensemble des parties prenantes qui agissent en faveur de la souveraineté protéique française », déclare, par voie de communiqué Benjamin Lammert, président de Terres Univia.
Cinq catégories de données
Les résultats de la première édition, pour l’année 2022, ont été dévoilés. Cette édition est plus spécifiquement focalisée sur la production et la consommation des sept légumineuses les plus courantes en alimentation humaine : la lentille, le pois, le soja, le pois chiche, la féverole, le haricot sec et le lupin. Les résultats sont restitués autour de cinq grandes thématiques : la production (mondiale, européenne, française) et les échanges (import et export), les ingrédients protéiques, la restauration hors domicile, le commerce de détail, l’innovation et les start-up.
La France, leader européen
Les chiffres présentés indiquent ainsi qu’en 2021, 443 000 hectares de légumineuses à graine ont été récoltés, pour une production de 1,2 Mt de graines, en France. Ces dernières sont constituées à 47 % de pois, 36 % de soja, 16 % de féverole et 1 % de lupin. Juste devant l’Italie (1,1 Mt), la France est ainsi le premier producteur européen de légumineuses à graine, sur une production, pour le continent, de 6 Mt de graines. Le soja couvre 45 % des volumes européens, le pois 31 %, la féverole 19 % et le lupin 5 %. « La production européenne de soja, pois, féverole et lupin représente moins de 2 % des volumes mondiaux, explique Terres Univia. C’est une production majoritairement tournée vers le soja, mais on retrouve également une proportion importante de pois et de féverole. Les volumes européens de lupin, bien que mineurs en comparaison des trois autres cultures, représentent près du tiers de la production mondiale. »
La première édition, pour l’année 2022, est financée dans le cadre du programme Cap Protéines. Les suivantes le seront par des fonds interprofessionnels. L’objectif est d’intégrer, progressivement, d’autres plantes riches en protéines.