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Raffineries : blocages en vue

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Les salves de critiques à l’encontre du Gouvernement restent denses, plus de trois semaines après l’autorisation d’exploitation donnée à la bioraffinerie de Total, située à la Mède (13). L’approvisionnement du site, en partie basé sur de l’huile de palme importée, cristallise les colères. La FNSEA compte bloquer treize raffineries, dont celle de la Mède, du 10 au 13 juin. Le message est clair : « La filière oléoprotéagineuse française a la capacité de pouvoir répondre aux besoins de ces sites. » L’huile de palme importée n’y est donc pas la bienvenue.

Le Sénat inquiet

Près de soixante sénateurs cosignent, le 7 juin, une lettre ouverte adressée à Nicolas Hulot. Ils y expriment leur « plus grand étonnement » face à une décision « fort éloignée des engagements [du ministre]. » Le 5 juin, les présidents de la commission des affaires européennes et de la commission des affaires économiques du Sénat exprimaient déjà leur inquiétude pour la filière agricole, face à l’import d’huile de palme… et face aux possibles évolutions de la directive RED II.

Directive RED II : quelle place pour les biocarburants de première génération ?

La révision de cette directive européenne sur les énergies renouvelables doit en effet aboutir courant juin. Les instances de l’UE doivent trancher sur la place des biocarburants de première génération, à bases de cultures agricoles, dans le mix énergétique européen. La proposition initiale de la Commission comprenait un coup de frein important pour ces biocarburants. Parlement et Conseil seraient plus enclins à maintenir le seuil d’intégration actuel, 7 % de biocarburants dans les transports routiers.