Récolte de maïs, les rendements en berne comme l’an dernier
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La production française de maïs devrait s’établir cette année à 13,6 Mt. Les aléas climatiques ont pénalisé les rendements, très hétérogènes. Cela n’empêche pourtant pas la profession de poursuivre ses efforts autour des démarches de qualité comme la HVE.
Avec la succession d’aléas climatique de l’implantation jusqu’à la floraison, la récolte française de maïs grain affiche « un rendement en berne, équivalent à l’an passé qui était déjà une année difficile », indique Thomas Joly, responsable des programmes maïs chez Arvalis - Institut du végétal, le 21 octobre en conférence de presse bilan moisson de l’AGPM. Le rendement moyen s’élève à 89,4 q/ha pour une collecte de 13,6 Mt. « Les rendements sont très hétérogènes, de très bons à très mauvais. La campagne a été très éprouvante pour les irrigants, qui affichent de bons rendements, mais à quel prix, vu le temps passé et le coût de l’irrigation », complète le responsable. Les surfaces elles, ont augmenté, suite aux problèmes d’implantation des cultures d’hiver.
Des tensions possibles sur les semences de maïs
Pour la troisième année consécutive, les surfaces de maïs semences augmentent, de 17 % cette année pour atteindre 80 400 ha, la sole la plus importante après 2014. Malgré cela, « les résultats techniques sont inférieurs aux objectifs et proches de 90 %. On peut s’attendre à quelques tensions sur la disponibilité de certaines variétés à l’échelle européenne car les résultats techniques sont aussi en baisse à l’échelle de l’UE », estime Thomas Joly. En maïs doux, la sole française s’élève à 23 000 ha, dont 6 % en bio.
Evolution du cahier des charges de la HVE pour la fin d’année
L’AGPM poursuit ses efforts autour de la HVE. L’interprofession espère atteindre les 10 000 exploitations labellisées d’ici à 2025. « Il est pour l’instant difficile d’évaluer le nombre de producteurs de maïs engagés car les chiffres donnent les engagements par grands types de productions : grandes cultures, élevages bovins, etc. Nous travaillons avec le Gouvernement pour avoir des données plus précises », explique Daniel Peyraube, président de l’AGPM. L’organisation œuvre aussi pour faire évaluer le cahier des charges. A ce jour, une exploitation cherchant à obtenir la certification est pénalisée si une part trop importante de sa SAU est dédiée au maïs. La culture est aussi exclue du calcul des IFT hors herbicides. « Les atouts du maïs ne sont pas reconnus, mais notre position est soutenue par la Commission nationale de certification environnementale. Nous espérons avoir une validation officielle en novembre ou au plus tard en 2021. »