Réduire l’empreinte carbone de la filière laitière de 17 % d’ici à 2025
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Lors d’un webinaire, le 21 mai, le Cniel et l’Institut de l’élevage ont présenté la démarche de progrès “Ferme laitière bas carbone”. Depuis 2013, la filière s’engage à réduire son impact environnemental et vise la réduction de l’empreinte carbone du lait en sortie usine de 17 % d’ici 2025.
Améliorer le bilan carbone de la filière laitière, c’est l’objectif que se sont fixé le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) et l’Institut de l’élevage (Idele) avec la démarche “Ferme laitière bas carbone”. Initiée en 2015 pour faire suite au projet Life carbon dairy, cette démarche permet aux agriculteurs de mesurer leur impact afin de mettre en place un plan d’action pour réduire leur empreinte carbone.
Améliorer le bilan carbone de l’élevage laitier
L’objectif de la filière est de réduire de 17 % de l’empreinte carbone du lait en sortie d’usine d’ici 2025. Pour ce faire, le Cniel et l’Idele s’appuient sur la feuille de route climatique laitière, France terre de lait, inscrite depuis 2018 dans les 17 enjeux de développement durable de l’ONU. Cette réduction « prend en compte les émissions et l’empreinte carbone à l’échelle de l’élevage mais aussi les émissions de la transformation laitière », précise Ronan Lasbleiz, chargé de mission Cniel. La filière a déjà réduit son empreinte carbone de 23,8 % entre 1990 et 2010.
12 000 élevages engagés
Depuis 2013, 12 000 élevages laitiers se sont engagés dans la démarche. L’empreinte carbone brute moyenne de leur lait est de 0,9 kg CO2/l. « Globalement, nous avons eu une baisse significative jusqu’en 2015. Depuis, la tendance est à la stabilité », indique Catherine Brocas, responsable de projet Idele. Aucun chiffre plus récent n’a été communiqué.
Le potentiel de réduction des émissions des GES est de 18 % selon l’Idele. Le levier principal demeure la bonne gestion du troupeau, qui permet de réduire entre 10 et 15 % des émissions. L’Idele rappelle que dans le cadre des 12 000 exploitations engagées, la fermentation entérique représente plus de 50 % des émissions totales de GES. 70 % de cette moitié ne concernent que les animaux et leurs effluents. D’ici 2025, 100 % des fermes laitières françaises devraient être évaluées, pour poursuivre l’engagement fixé.